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Nos enfants et la prière

Nos enfants et la prière

« Mon fils ne prie que parce qu’il a peur de moi. »

« Si je ne rappelais pas à mon fils de prier, il prierait en retard. »
« Mon fils prie afin que j’arrête de lui crier dessus, et il ne fait pas ses ablutions avant de prier. »
Si vous faites partie de ces gens, ô cher éducateur, alors je vous invite de tout mon cœur à lire ces paroles car elles vous indiqueront la voie à suivre. Je les ai recueillies pour vous chez des pédagogues, pour vous aider à apposer la pierre, qui est la chose la plus précieuse dans le fondement de la personnalité de votre fils bien-aimé.
Avant de commencer :
Avant de commencer et de rentrer dans les détails, faisons de la parole du Prophète (Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam) notre emblème dans l’enseignement de la prière à nos enfants lorsqu’il () a dit : « Ordonnez à vos enfants de faire la prière à partir de sept ans et frappez-les à partir de dix ans s'ils la négligent. » [Ahmad, Abou Dawoud (Al-Albani : Sahih)]
Pourquoi à l’âge de sept ans exactement ?
Nous constatons que plusieurs choses sont associées à cet âge. C’est à cet âge que s’élargissent les facultés intellectuelles des enfants et qu’ils sont prêts à apprendre les aléas de la vie. L’enfant, à cet âge, désire ardemment satisfaire ses parents, car il est dans une phase où il les admire intensément. Il est prêt à faire tout ce qu’ils lui demandent en échange d’un compliment ou d’un encouragement. En outre les enfants, à cet âge, aiment imiter ce que font les adultes et vous les trouvez déterminés à se rendre à la mosquée pour accomplir la prière par opposition à l’enfant qui a atteint l’âge de onze ans ou plus et qui perçoit l’imitation de son père comme un retour à l’enfance dont il essaie de s’éloigner. À l’âge de la puberté les enfants considèrent que la désobéissance aux parents est le summum du progrès juvénile !
Les obstacles à l’éducation… passons-les en revue :
1- Lorsque qu’on les informe que la prière est obligatoire, les enfants ne comprennent pas bien la signification du terme « obligation » car les concepts abstraits sont compris de manière approximative à cet âge. Par conséquent, il sied d’essayer de leur parler de manière simple en disant par exemple : la prière est obligatoire, c’est-à-dire qu’on ne doit pas l’abandonner et qu’à chaque fois que l’on entend l’appel à la prière, on doit s’empresser de l’accomplir…
2- Le manque de désir intérieur de faire la prière. Parfois ils ne prient que lorsqu’on le leur demande.
Le manque de volonté d’accomplir les cinq prières quotidiennes en temps voulu, si les parents ne les surveillent pas.
3- Ils n’arrivent pas à acquérir l’habitude de se lever pour accomplir la prière de Fadjr (de l’aube)
4- Ils n’arrivent pas à acquérir l’habitude de faire leurs ablutions avant chaque prière.
Étape par étape… ne vous empressez pas :
La purification est la clé de la prière :
L’éducateur doit commencer par enseigner à son enfant l’importance de la prière, en lui disant qu’elle est la dernière chose que le Prophète () a enjoint de faire avant de mourir et que celui qui veut parler à Allah, Exalté soit-Il, doit prier.
L’éducateur doit enseigner à son enfant comment faire ses ablutions en les faisant devant lui plusieurs fois. Puis, il lui demande de faire ses ablutions devant lui et corrige ses erreurs. Lorsque l’enfant maîtrise la pratique des ablutions, son père l’encourage en lui faisant des compliments ou en lui donnant un cadeau en guise d’encouragement. S’il commet quelques erreurs lors des ablutions, il ne doit pas être violent avec lui, mais lui indiquer la bonne façon de procéder. C’est de cette façon que de nombreux Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, ont enseigné aux Tabiînes, qu’Allah leur fasse miséricorde, la manière de faire les ablutions. Ensuite, le père enracine la valeur des ablutions dans le cœur de l’enfant en lui rapportant le Hadith : « Lorsque l’homme musulman fait ses ablutions ; ses péchés sortent de ses oreilles, de ses yeux, de ses mains et de ses jambes et s’il s’assied pardonné. » [Ahmad (Al-Albani : Sahih)].
Le jeune enfant apprend qu’à chaque fois qu’il veut se purifier physiquement et moralement, il doit faire ses ablutions.
Enseignez en montrant l’exemple :
Après les ablutions, l’éducateur enseigne la prière à l’enfant en priant devant lui et en l’accomplissant le mieux possible, avec le maximum de recueillement. La première étape est l’enseignement par la démonstration qui doit se répéter pendant plusieurs jours devant l’enfant afin qu’il s’habitue à l’accomplissement des gestes de la prière, et ce s’il n’a pas atteint l’âge de raison.
Cependant, s’il atteint sept ans et qu’il comprenne son importance, on doit l’exhorter à l’accomplir avec ses piliers et ses Sunnas et lorsque l’enfant l’accomplit pour la première fois correctement, on lui donne une grande récompense afin que son cœur s’attache au fait que la prière est la voie de la récompense. Lorsqu’il grandit, on lui fait comprendre que la grande récompense est le Paradis. Lorsqu’il atteint dix ans, on l’oblige à accomplir la prière régulièrement et s’il manque à ce devoir, on l’exhorte, en suite on le menace, après on le réprimande de manière sévère, enfin on le frappe pour ce qu’il a délaissé comme adoration. Le père ne doit utiliser la punition physique qu’après l’échec des autres moyens de sanction.
Nous devons commencer à inculquer l’amour de la prière chez les enfants à un âge précoce en donnant un vêtement de prière aux filles ou en réservant un tapis de prière aux garçons.
Prenez-le avec vous emmenez-le vers les demeures de lumière :
Lorsque l’enfant accomplit la prière à la perfection ou qu’il comprend ses mouvements avant l’âge de raison, l’éducateur l’emmène alors accomplir la prière en commun à la mosquée afin de lier le cœur de l’enfant à la plus importante institution pédagogique de la société. Le père commence à enseigner à son enfant la vertu de la prière en commun et lui explique qu’elle est meilleure que la prière individuelle de vingt-sept degrés. Il lui fait aimer la mosquée : en faisant entrer dans son cœur la joie lorsqu’il se rend à la mosquée en accomplissant quelques promenades et en faisant quelques emplettes avant d’aller à la mosquée ou après cela. Il est bon que le père informe un groupe de gens de la mosquée du fait qu’il va amener avec son enfant afin qu’ils l’accueillent de la meilleure manière et qu’ils soient doux et affectueux avec lui, pour qu’il aime la mosquée et ceux qui la fréquentent. L’éducateur doit s’éloigner des mosquées qui n’incitent pas l’enfant à y prier comme les mosquées trop étroites, mal aérées, où la température y est élevée ou celles qui sont fréquentées par des personnes âgées qui répriment généralement les enfants au moment de la prière ou encore la mosquée où l’imam prolonge la prière, car il est important de considérer l’enfant au même titre que le vieillard dans la prière collective, d’ailleurs telle est la ligne de conduite prophétique. En effet, le Prophète (Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam) a dit : « Ô gens ! Certains parmi vous rebutent les fidèles ! Celui qui dirige la prière doit l’écourter, car il y a derrière lui des faibles, des vieillards et des gens pressés » et dans une version : « car il y a parmi eux le vieillard, l’enfant et le malade… » (Boukhari, Mouslim)
Après cela l’éducateur doit adopter la meilleure manière pour affermir l’attachement à la prière en commun dans le cœur de l’enfant en lui confiant la responsabilité d’être l’imam de ses frères, de sa mère et ses sœurs dans l’accomplissement de certaines prières obligatoires ou surérogatoires tel que les Tarawihs. Cela acquiert à l’enfant plus de dignité, plus de pondération, plus de distinction et l’attache encore plus à la prière en commun !
La prière du vendredi et les fêtes :
Le père emmène son enfant à un âge précoce à la prière du vendredi et celle des deux fêtes (Aïd). Il lui enseigne comment faire les ablutions majeures (Ghousl), même si cela n’est pas obligatoire pour lui, et il lui montre le reste des rites du jour du vendredi en les accomplissant devant lui ; parmi ces rites, citons l’invocation d’Allah, Exalté soit-Il, la purification, le fait de se parfumer et se rendre à la prière dans le plus beau vêtement. Il le prépare à l’avènement d’un fait important qui est le jour du vendredi en lui disant : nous allons assister à une grande fête où un homme vertueux et savant va parler et ensuite, nous prierons Allah, Exalté soit-Il. La foi de l’enfant s’affermit, il s’habitue à voir de grands rassemblements, la position de l’imam de la mosquée devient importante à ses yeux et dans son cœur, il le voit comme un grand savant qui exhorte les gens, que tout le monde écoute et apprend qu’il n’est pas permis de murmurer un mot durant son discours. Il voit en lui un exemple et un modèle à suivre. Le père doit choisir la mosquée appropriée dans laquelle l’objectif du sermon du vendredi est atteint.
L’ensemble des instructions et des directives citées ci-dessus doit être suivi par le père et l’éducateur avec leurs enfants afin d’affermir leur résolution à accomplir la prière et que celle-ci représente réellement pour eux le pilier de cette religion et afin que son rang dans le cœur de l’enfant s’accroit à mesure qu’il grandit.
Nous ne voulons pas voir cette réalité amère : pères qui négligent l’enseignement de la prière à leurs enfants. Nous ne voulons pas voir un père assidu à l’accomplissement de la prière à la mosquée alors que ses enfants et même l’ensemble de son foyer négligent l’accomplissement de celle-ci ou la délaissent totalement. Le père sera interrogé au Jour de la Résurrection : pourquoi tu n’as pas appris à ton enfant à prier ? Pourquoi tu l’as négligé jusqu’à ce qu’il délaisse la prière ? Allah, Exalté soit-Il, n’accepte pas les excuses après qu’Il ait averti les gens des conséquences. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu […] » (Coran 66/6)
Enseignes lumineuses sur le chemin
Premièrement : il faut tenir compte des différences entre les enfants en matière de discernement et d’âge.
Deuxièmement : il est préférable qu’au début, la prière soit surérogatoire et accomplie avec les parents ou l’un d’eux tout comme il est préférable d’élever légèrement la voix pendant la prière.
Troisièmement : certains enfants peuvent ne pas discerner l’entrée de l’heure impartie à la prière ou de son terme en raison de leur incapacité à lire l’heure et à mémoriser les horaires de prière. Dans ce cas, soit on l’habitue à prier directement après avoir entendu l’appel à la prière, soit on lui rappelle de prier à chaque prière et on ne le tient pas responsable pour la prière qu’on ne lui a pas rappelée. Si on la lui a rappelée et qu’il l’a négligée par paresse, par imprudence, parce qu’il regardait la télévision ou parce qu’il jouait, on doit le sanctionner sans sévérité excessive afin qu’il ne soit pas gagné par l’insubordination et l’aversion.
Prenez le conseil de ‘Oqba :
Al-Djahedh a rapporté que lorsque ‘Oqba ibn Chaâban présenta son fils à un éducateur, il dit a ce dernier: « L’éducation de mon fils commence par ta propre éducation ; car les yeux de tes élèves sont tributaires des tiens, le bien est pour eux ce que tu approuves, le mal est pour eux ce que tu réprouves. La science s’acquiert en marchant sur les pas des sages et en imitant l’éthique des hommes bien éduqués. Menace-les en leur disant que tu me transmettras leurs faits et gestes, et corrige-les à mon insu. Sois pour eux tel le médecin qui ne prescrit aucun remède avant de connaître la maladie et ne prétexte pas de mes échecs pour justifier les tiens, car je compte sur ton habileté. »

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