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Le statut de la mendicité en islam

Le statut de la mendicité en islam

Nombreux sont les hadiths où le Prophète () exhorte le musulman à manger du produit du travail de ses mains et à éviter par fierté de tendre sa main et de solliciter l’assistance des autres.

Le Prophete () a dit : « Jamais une personne ne peut manger une chose meilleure que ce qu’elle a acquis grâce au labeur de ses mains. Or le Prophète David (Alaihi Salam) ne mangeait que du produit du travail de ses mains.» (Boukhari)
Selon Abou hourayrah (), le Messager d’Allah () a dit : « David (Alaihi Salam) ne mangeait que du produit du travail de ses mains. » (Boukhari)
Selon lui encore, le Messager d’Allah () a dit : « Zacharie (Alaihi Salam) était menuisier. » (Mouslim)
Le Prophete () a dit : « Le fait que l’un de vous prenne une corde puis va à la montagne pour en apporter un fagot de bois sur son dos et le vende afin qu’Allah lui épargne l’humiliation de la mendicité est meilleur pour lui que tendre sa main aux gens qu’ils lui donnent ou refusent de lui donner. » (Boukhari)
Il n’est pas permis au musulman qui a la capacité physique de travailler pour subvenir à ses besoins, aux besoins de sa famille et de tous ceux qui sont à sa charge de recourir à la mendicité.
Qabissa ibn Moukhariq a dit : « J’avais pris l’engagement de payer une rançon pour mettre fin à une querelle qui a surgit au sein de mon clan. Je vins trouver le Messager d’Allah () pour lui demander de m’aider à honorer mon engagement et il me dit : " Reste avec nous et attend que nous viennent les aumônes et j’ordonnerai qu’on t’en donne. " Puis il me dit : " Ô Qabissa ! Sache que la mendicité n’est permise qu’à l’un des trois (individus):
1. Quelqu’un qui a pris en charge de payer une rançon pour mettre fin à une querelle. Celui-là peut demander assistance jusqu’à ce qu’il obtienne la valeur de la rançon dont il est redevable puis s’arrête de demander.
2. Quelqu’un dont les biens ont été frappés par une calamité. Celui-là a le droit de demander assistance jusqu’à ce qu’il retrouve de quoi vivre.
3. Quelqu’un qui souffre d’une disette dont témoignent trois hommes intègres de son peuple. Il lui est permis de demander assistance jusqu’à ce qu’il puisse subvenir lui-même à ses besoins. " » (Mouslim)
Selon Ibn ‘Omar, le Prophète () a dit : « La main supérieure est meilleure que la main inférieure. La main supérieure est celle qui donne et la main inférieure est celle qui demande. » (Boukhari et Mouslim)
La mendicité est l’une des choses auxquelles le Prophète () s’est fermement opposé et qu’il a interdites au musulman qui n’est pas dans une nécessité extrême qui le pousse à tendre la main. Car le recours à une telle pratique est de nature à porter atteinte à la dignité et l’honneur que tout musulman est tenu de préserver.
Le Prophète () a dit : « Celui qui tend la main pour accroitre ses biens ne mendie en réalité que des braises de la Géhenne. Libre à chacun de se servir peu ou prou. » (Mouslim)
Dans une autre version de ce hadith: « Celui qui tend la main sans être dans le besoin est comme celui qui empoigne des braises. »
Selon Samoura ibn Joundab, le Messager d’Allah () a dit : « La mendicité est une blessure que l’on fait à son propre visage, sauf si l’on s’adresse à une autorité ou si l’on est acculé par une nécessité réelle. »
Le Prophète () a dit aussi: « Nul n’aura de cesse de tendre la main jusqu’à ce qu’il comparaisse devant Allah le Jour de Résurrection sans la moindre chair au visage. » (Mouslim)
Le Prophète () a dit « Celui qui est touché par le besoin et qui s’adresse aux gens pour en sortir ne voit pas la satisfaction de son besoin. Mais s’il s’adresse à Allah, Allah ne tarde pas à lui octroyer tôt ou tard une substance suffisante. » (At-Tirmidhi)
Par ces terribles menaces, le Prophète () vise à sauvegarder la dignité du musulman et à lui apprendre à compter sur soi-même et à éviter la mendicité.
Nous ne pouvons clore ce chapitre sans mentionner cette grande promesse faite par le Prophète () à quiconque s’abstient de solliciter (sans nécessité) l’aide des autres.
Selon Thawban (), le Prophète () a dit un jour à ses Compagnons : « Qui me garantit qu’il ne demande rien aux gens et je lui garantis le Paradis. » (Abou Dawoud)
Selon Hakim Ibn Hizam, le Prophète () a dit : « […]. Celui qui tient jalousement à sa dignité, Allah la lui préserve et celui qui se passe de l’aide des autres, Allah, exalté soit-Il, le met au-dessus du besoin. » (Boukhari et Mouslim)

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