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Un exposant automobile vend des véhicules pour le compte des propriétaires à un prix supérieur à celui réclamé et garde pour lui cet ajout

Question

Mon mari est un commerçant qui vend des voitures d’occasion. Il a récemment ouvert un showroom où il expose les voitures qu’il a à vendre. Mais toutes ne lui appartiennent pas. D’autres commerçants exposent leurs voitures dans son showroom ainsi que des particuliers. Ma question est la suivante : mon mari met en vente une voiture d’un tiers qui lui dit : ‘’ j’en veux 500.000 par exemple.’’ Mais mon mari peut la vendre 550.000 et prendre le surplus pour lui. Lorsque je lui ai dit que ce genre de transaction pouvait être ambigüe en matière de conformité avec les règles de la religion, il m’a dit : ‘’ il est bien connu que tous les commerçants agissent ainsi.’’ Est-ce que ce type de transaction est valide religieusement ? Et est-ce que cet argent gagné ainsi par mon mari est licite ? Même s’il n’informe pas le propriétaire de la voiture qu’il l’a vendu plus cher puisque procéder ainsi est connu entre les commerçants là où nous habitons.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il nous semble, d’après ce que vous nous avez rapporté de votre mari, que si une personne met sa voiture à vendre dans le showroom de votre mari pour qu’il la lui vende et en réclame un prix fixé, alors toute somme au-dessus de ce prix revient de droit à votre mari qui est le propriétaire du showroom.
Et s’il en est ainsi, alors il n’y a aucun mal à cela.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « Si un homme remet un vêtement à un autre en lui disant : ‘’ vends-le à tant et toute somme au-dessus de ce prix t’appartient.’’ Alors une telle vente est valide… C’est ce qui a été rapporté d’Ibn Abbâs. Cet avis est également soutenu par Ibn Sirîn et Ishâq. Quant à Al-Nakha’î, Hammâd, Abu Hanîfa, Al-Thawrî, Shâfi’i et Ibn Al-Mundhir, ils considèrent que cela est réprimandable puisque c’est un salaire inconnu et qui peut être gagné comme ne pas l’être. Mais pour appuyer notre avis, nous avons ce qui est rapporté de ‘Atâ’, selon Ibn Abbâs, qu’il ne voyait aucun mal à ce qu’un homme remette un vêtement à un autre en lui disant : ‘’ vends-le à tant, et toute somme au-dessus de ce prix t’appartient.’’ Et on ne connait personne qui, à son époque, se soit opposé à lui sur cette question. Ajoutons à cela qu’il s’agit d’un bien auquel il a été apporté une plus-value par un travail. Cela ressemble bien à une transaction dite Al-Mudâraba dans laquelle une des deux parties apporte le capital et l’autre la force de travail et où les bénéfices sont partagés selon un accord préalable. » Fin de citation.
En conséquence, si l’usage est tel que votre mari l’a décrit, alors il n’y a pas de mal à cela. Puisque comme le dit la règle juridique : ce qui est reconnu dans les usages est comme une condition posée dans la transaction.

Et Allah sait mieux.

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