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Explication du hadith dans lequel une femme serra dans ses bras l'enfant qu'elle avait perdu

Question

Salam alaykoum, J’ai une question sur le Hadith qui dit qu’une femme recherchait son enfant est quand elle le trouva elle le serra fort contre lui et le Prophète dit : « Pensez-vous que cette femme puisse jeter son enfant au feu ? » – Nous dîmes : « Non, par Allah ! »– Il dit : « Allah est assurément plus Miséricordieux à l’égard de Ses serviteurs que ne l’est cette femme envers son enfant. »Comment penser ça dès lors qu’on sait une mère répondra à son enfant dans n’importe quelles situations, elle inquiétera pour lui à chaque instant, elle veillera sur lui , le protégera, répondra à ses besoins dans ses capacités, etc. Allah teste, punit, peut abandonner son serviteur, l’éprouver, le fait attendre, etc. Pouvez-vous m’expliquer cette parole du prophète ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Allah est le plus Miséricordieux par excellence, de même qu’Il est le plus Généreux. Il ne délaisse pas Ses serviteurs en raison d’une incapacité ni par avarice étant donné qu’Il est Omnipotent, Généreux et Bon par essence. C’est Lui qui dit dans ce verset :
«Allah a pouvoir sur toute chose. » (Coran 18/45).
Selon Abu Horayra, le Prophète () a dit : «Les mains d’Allah sont pleines de dons. Rien ne diminue Ses dons bien qu’Il en fasse constamment jour et nuit. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Dans le livre Al-Ifsâh ‘An Ma’ânî Al-Sihâh, de Ibn Hubayra (1/145) au niveau de l’explication du hadith de cette femme, il est dit :
« Parmi les enseignements de ce hadith, le fait que le Prophète () a décrit la miséricorde d’Allah telle qu’elle est, puisqu’il n’y a aucune divergence entre les savants pour affirmer qu’Allah est plus miséricordieux envers Ses serviteurs que n’importe quelle mère peut l’être envers son enfant… » Fin de citation.
Cependant, Allah peut éduquer certains fidèles qui Lui désobéissent, par justice et agir avec eux selon ce qu’ils méritent. Il peut éprouver certains fidèles par amour pour eux afin de les élever en degrés et accroitre leur récompense. Abû Dâwûd, Ahmad et Al-Hâkim dans son Mustadrak rapportent un hadith de Ibn Abbâs selon qui le Prophète () a dit : «En vérité, si Allah voulait châtier les habitants de Ses cieux et de Sa terre, Il pourrait le faire, sans être pour autant injuste envers eux. Et s’Il leur faisait miséricorde, Sa miséricorde serait pour eux meilleure que leurs œuvres. » Fin de citation.
Le Prophète () a dit : « Il n’est pas de fatigue, de maladie, de peine, de tristesse, de préjudice ou d’angoisse, pas même une épine, qui touche le croyant sans qu’Allah ne lui efface par cela une partie de ses péchés. » Rapporté par Boukhari.
Le Prophète () a dit : « Allah Tout-Puissant dit : Lorsque J’éprouve Mon serviteur par ce qu’il a de plus cher et qu’il supporte patiemment l’épreuve, Je lui compense cette perte en lui accordant le Paradis. » Il entendait par là les yeux. Rapporté par Boukhari.
Le Prophète () a dit : «La récompense est à la hauteur de l’épreuve. Lorsque Allah le Très Haut aime quelqu’un, Il l’éprouve. Celui donc qui accepte l’épreuve obtient la satisfaction d’Allah et celui qui s’en irrite subit Sa colère. » Rapporté par Tirmidhi.
Sofian Al-Thawrî a dit : « Quand Allah prive Son serviteur d’une chose, Il lui fait un don en réalité. En effet, Il ne l’a pas privé par avarice ou pauvreté, mais Il a agi en fonction du bien du fidèle. Ainsi, en privant Son serviteur, c’est par choix divin ou pour le bien du fidèle. » Fin de citation.
En commentaire à cette citation, Ibn Al-Qayyim a dit : « Quand Allah prive Son serviteur d’une chose, Il lui fait un don en réalité, et ce, même si en apparence cela semble être une épreuve. Et quand Allah nous met à l’épreuve, c’est salutaire, même si en apparence c’est une calamité. Mais de par son ignorance et son injustice, le serviteur considère que seules les choses par lesquelles il se délecte en ce monde et conviennent à sa nature sont un don, un bienfait ou ce qui est salutaire. Alors que s’il avait été doté d’une large part de la connaissance, il considérerait qu’être privé de certaines choses est un bienfait et que l’épreuve est une miséricorde. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.

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