Est-ce que l’épouse doit obéir totalement à son mari en ce qui concerne les enfants?
Ma femme achète des friandises contenant des additifs artificiels nocifs pour nos enfants. Nous avons un désaccord sur l’existence de ce danger et sur la quantité appropriée de ces friandises. Pour ma part, je préfère remplacer ces friandises par d'autres sans colorants artificiels pour leur faire plaisir.
Est-il permis pour elle d'acheter ces friandises pour nos enfants, contrairement à mon avis, même avec son propre argent?
Et est-ce qu'acheter ces friandises constitue une désobéissance à l’époux dans ce qu’Allah n’a pas interdit, sachant que nous sommes tous les deux médecins ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous avons expliqué dans plusieurs fatwas précédentes que l’obéissance de l’épouse envers son mari est obligatoire dans le cadre de ce qui est convenable concernant le mariage et ses conséquences. Voir la fatwa: 115078.
L'éducation des enfants est une responsabilité partagée entre les deux parents, et elle nécessite accord et consultation pour préserver l'intérêt des enfants. En effet, Allah, exalté soit-Il, a conditionné le sevrage de l'enfant avant deux ans à l'accord mutuel des deux époux. Il dit: « Et si, après s'être consultés, tous deux tombent d'accord pour décider le sevrage, nul grief à leur faire». (coran 2/ 233).
Ibn Kathîr, qu’Allah lui fasse miséricorde, a expliqué dans son Tafsîr: « Si les parents de l'enfant s'accordent à le sevrer avant deux ans, et voient que cela est dans son intérêt, après s'être consultés et avoir pris cette décision d’un commun accord, alors il n'y a aucun mal à cela. Cela indique que la décision d’un seul des deux parents ne suffit pas, et aucun d'eux ne doit agir seul sans consulter l’autre. Al-Thawri et d’autres ont dit cela, et ceci vise à protéger l’enfant et à exiger que ses intérêts soient pris en compte, ce qui est une manifestation de la miséricorde d’Allah envers Ses serviteurs, en guidant les parents dans l’éducation de leur enfant et en leur montrant ce qui est dans son intérêt et le leur». Fin de citation.

Al-Saʻdi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a également dit dans son Tafsîr: « Ce verset implique dans son sens qu’en cas d'accord d'un seul des parents sans l’autre, ou en l'absence d'intérêt pour l'enfant, le sevrage n'est pas permis ». Fin de citation.

Par conséquent, nous pensons que vous devriez consulter, discuter et vous mettre d’accord sur ce qui est dans l’intérêt des enfants. Si vous ne parvenez pas à vous mettre d’accord sur la question du potentiel préjudice de ces friandises pour les enfants, nous recommandons que l'épouse s’abstienne de leur en donner, par précaution pour leur intérêt.

Et Allah sait mieux.