Mon épouse m’a volé des biens en or et ce n’était pas pour les dépenses du foyer. M’est-il permis de prendre la valeur de ces biens de son père ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
C’est dans un tribunal qu’il convient de juger des conflits, ou par une personne que les deux parties acceptent de prendre pour juger leur différend et est apte à le faire, pour auditionner les deux parties, saisir la réalité de ce qui s’est passé entre eux.
Nous pouvons malgré tout renseigner l’auteur de cette question, de façon générale :
- La femme est garante de l’argent de son mari. Il ne lui est pas licite d’en prendre quoi que ce soit sans son autorisation, sauf dans le cas où le mari refuse d’effectuer les dépenses obligatoires pour elle ou ses enfants. Dans ce cas, il lui est permis, si elle peut prendre de son argent, d’en prendre ce qui lui suffit pour les dépenses du foyer, selon les usages.
- Si la femme a pris des biens appartenant à son mari injustement, il a le droit de les lui réclamer s’ils sont toujours en sa possession, ou d’en réclamer la valeur s’ils ont été dépensés. Dans les recueils de Tirmidhi et Abu Daoud, selon Samura, le Prophète () a dit : « La personne est responsable de ce qu’elle a pris jusqu’à ce qu’elle le restitue. »
- Le père de la femme n’est pas responsable des actes de sa fille. Dans le recueil de Tirmidhi, selon Sulayman ibn ‘Amr ibn Al-Ahwas, selon son père, qui a dit : j’ai entendu le Prophète () dire : «Un homme ne commet un crime qu’à son propre détriment. Un fils ne sera pas tenu responsable des crimes de son père ni un père des crimes de son fils. » Dans le livre Tuhfat Al-Ahwâdhi, il est dit : le sens de ce hadith est qu’on ne réclamera des comptes à personne pour des crimes commis par des membres de sa famille, proches ou lointains. Si l’un commet un crime, l’autre ne peut être puni pour celui-ci, comme il est dit dans le verset : « Nul n’aura à supporter le péché d’un autre. » Fin de citation.
- Et si le père de la femme fait don de la valeur des biens qu’elle a pris injustement à son mari, alors il n’y a pas de mal à le faire.
Et Allah sait mieux.
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