J’étais sur le point de me marier à une fille après que nos deux familles se soient rencontrées. Notre mariage était prévu dans quelques mois. Nos deux familles préparaient ce mariage. J’ai cependant appris par le biais d’un proche que cette fille a discuté avec un autre homme par message pendant une semaine alors qu’on préparait ce mariage. J’ai vérifié et cela est vrai. Est-ce suffisant pour annuler un mariage ? Est-ce un signe d’Allah suite à ma salat istikhara ? Barakalahufikum.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si une relation interdite a eu lieu entre cette jeune femme et un jeune homme à travers des échanges de messages, il n’y a aucun mal à renoncer au projet de mariage avec elle.
En ce qui concerne la prière de consultation (istikhāra), l’avis prépondérant parmi nos savants est que la personne qui accomplit l’istikhāra ne doit pas se fier à un simple ressenti de confort ou d’inconfort qui pourrait suivre la prière. Il convient plutôt de poursuivre l’entreprise visée après avoir fait l’istikhāra, et de ne s’en détourner que si Allah en empêche la réalisation. Il est rapporté dans Mir’āt al-Mafātīḥ Sharḥ Mishkāt al-Maṣābīḥ (commentaire de Mishkāt al-Maṣābīḥ) ce qui suit :
« Les avis divergent sur ce que doit faire celui qui consulte Allah (al-mustakhīr) après avoir accompli l’istikhāra. Certains disent qu’il doit agir selon ce qui lui semble le plus approprié et choisir ce vers quoi il penche, qu’il s’agisse de poursuivre l’affaire ou de s’en abstenir, même si son cœur ne penche clairement ni d’un côté ni de l’autre. Car le bien et le bénéfice résident dans ce qu’il entreprendra, et Allah ne le guidera que vers ce qui est bon. En effet, rien dans le hadith ne mentionne qu’Allah inspire nécessairement un sentiment d’aisance ou une inclination particulière dans le cœur de celui qui accomplit l’istikhāra. Il n’y est pas non plus question de vision, de rêve, de voix perçue au téléphone ou d’inspiration soudaine. Il est même possible que la personne n’éprouve aucun apaisement, même après avoir répété la prière, ce qui vient appuyer l’idée que l’on ne doit pas conditionner sa décision à un ressenti. »
Fin de citation.
Cela étant, si cette jeune femme est globalement pieuse et que cette relation constituait un manquement isolé, il convient de l’exhorter à un repentir sincère. Si elle se repent véritablement, il ne faut pas renoncer au mariage avec elle.
Et Allah sait mieux.
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