Je suis une femme mariée et je suis tombée enceinte sans l’avoir planifié. Je ne souhaite pas poursuivre cette grossesse pour des raisons psychologiques et personnelles. La grossesse en est à un stade précoce (moins de 40 jours). Je voudrais connaître le jugement religieux concernant l’avortement à ce stade. Est-il permis, selon la loi islamique, d’utiliser des pilules abortives avant que le fœtus n’atteigne 40 jours, sans en informer mon mari, surtout compte tenu de ma détresse psychologique ? Cela serait-il considéré comme un péché ou une trahison conjugale ? Quelles sont les conditions posées par charia dans un tel cas ? Qu’Allah vous récompense
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les savants sont unanimes sur l’interdiction d’avorter après l’insufflation de l’âme (dans le fœtus). Cependant, ils divergent sur la permission d’avorter avant ce stade. Certains savants estiment que l’avortement est permis avant 40 jours, mais l’avis officiel que nous adoptons est l’interdiction absolue de l’avortement, sauf si la poursuite de la grossesse met en danger la vie de la mère (comme détaillé dans des fatwas précédentes).
Par conséquent, tant que votre grossesse ne menace pas votre vie, il ne vous est pas permis d’avorter, que votre mari y consente ou non.
Nous tenons également à souligner qu’il n’est pas permis d’avorter sans l’accord du mari, même pour ceux qui autorisent l’avortement avant 40 jours, car la procréation est un droit partagé entre les époux. Aucun des deux ne peut en priver l’autre sans justification valable.
Et Allah sait mieux.
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