Un homme a délégué à son épouse le droit de prononcer le divorce (droit de talaq), après le contrat de mariage, et ce, sous plusieurs conditions, dont l'une était : « S'il était atteint d'impuissance sexuelle (Al-`Inah) ».
Après le mariage, il a tenté d'avoir des rapports avec elle pendant quatre nuits consécutives, mais il n'a pas pu accomplir la pénétration en raison d'un relâchement de son membre juste avant l'acte, et ce, malgré une érection survenant pendant les préliminaires qui augmentait progressivement, mais sans atteindre le degré suffisant pour accomplir le rapport.
Il a exposé son cas à un médecin musulman compétent, spécialiste des maladies masculines, qui a confirmé l'absence de toute cause organique à cette impuissance, et que ce qu'il avait subi était un trouble psychologique appelé « anxiété de performance sexuelle », qui est temporaire et devrait disparaître sous peu.
Cette situation est-elle considérée comme une `Inah (impuissance sexuelle) selon les juristes ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la situation est celle que vous avez décrite, à savoir que l'impuissance est due à un trouble passager et à une anxiété psychologique, et qu'elle est temporaire et devrait disparaître selon le rapport du médecin spécialiste, alors la qualification d'`Inah n'est pas avérée.
En effet, les juristes ont défini l'Inah prise en compte comme étant une impuissance sexuelle permanente, et non due à une cause excusable qui peut disparaître. C'est pourquoi ils ont indiqué que l'homme impuissant (‘Innîn) se voit accorder un délai d'un an, en espérant que le trouble disparaisse.
Ach-Chirbini a dit dans Mughni Al-Muhtaj en expliquant la raison de ce délai d'un an : « Le sens [de ce délai] est que les quatre saisons passent ; car l'impossibilité d'avoir un rapport peut être due à un trouble lié à la chaleur, qui disparaît en hiver, ou à la froideur, qui disparaît en été, ou à la sécheresse, qui disparaît au printemps, ou à l'humidité, qui disparaît en automne. Ainsi, lorsqu'une année s'est écoulée sans qu'il ait pu consommer le mariage, nous savons qu'il s'agit d'une impuissance congénitale... » Fin de citation.
Nous lui recommandons de multiplier l'invocation d'Allah, exalté soit-Il, et la récitation du Coran, car cela compte parmi les plus grands moyens de repousser l'anxiété psychologique. Allah le Très-Haut a dit : « Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se rassurent à l'évocation d'Allah. N'est-ce point par l'évocation d'Allah que les cœurs se rassurent ? » (Coran 13/28).
Qu'il s'efforce également à multiplier les invocations (dua'), de faire la ruqya légale (la guérison par la récitation du Coran et des invocations prophétiques), et de poursuivre le traitement préconisé par les médecins spécialistes.
Et nous recommandons à son épouse de lui être d'un grand soutien sur la voie de la guérison et de multiplier les invocations en sa faveur.
Nous attirons l'attention sur le fait qu'il existe un désaccord parmi les juristes concernant le jugement lié à la condition suspensive attachée à la délégation du droit de divorce. Certains juristes sont d'avis que cette condition est valable, tandis que d'autres estiment qu'elle ne l'est pas. Cela a déjà été expliqué dans la Fatwa n° 66123 .
Et Allah sait mieux.
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