J’ai avorté avant le délai de 120 jours, suite à la pression exercée par mon mari me menaçant de divorce. Aujourd’hui je souhaiterais connaître ma responsabilité et comment racheter ma faute ?
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Chère sœur,
L’avortement est une chose interdite par l’Islam que ce soit avant ou après que l’âme ait été insufflée dans l’embryon. Il est de même prohibée lorsque l’embryon est à sa première phase, car ceci va à l’encontre de la pérennité de l’espèce humaine et constitue une violation de l’objectif de notre religion qui est l'accroissement et la multiplication de la communauté musulmane.
D’ailleurs, ceci équivaut à l’assassinat sans raison valable d’un être humain s'il a lieu après que l’âme ait été insufflée dans l’embryon (c’est-à-dire après le délai de 120 jours).
Toutefois, l’avortement est toléré dans le cas où des médecins honnêtes jugent qu’il est indispensable pour sauver la vie de la mère.
De ce fait il incombe à toute personne ayant participé à une opération d’avortement de se repentir sincèrement et de se racheter en payant le prix du sang, Diyya, qui équivaut au dixième de celui de la mère du fœtus, si l’opération a eu lieu après ce délai (après que l’âme ait été insufflée dans l’embryon).
Il serait plus prudent en plus de cela de jeûner deux mois consécutifs en prenant en considération l’avis de ceux qui pensent que l'expiation, Kaffara, est une obligation.
Nous attirons l’attention sur le fait que la personne ne peut rien hériter du prix du sang, Diyya, qu’elle a payé.
Concernanr votre cas, nous signalons que l’incitation du mari et la menace de divorce ne justifient pas un tel acte.
Et Allah sait mieux.
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