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Partage des biens d’un homme et d’une femme morts sans laisser d’enfants

Question

Comment d’après la Loi islamique doit-on partager les biens d’un homme et d’une femme morts sans laisser d’enfants ? Il est à noter qu’ils ont laissé un immeuble dont la propriété était partagée. Le mari décédé avait une sœur qui a des enfants et un frère mort qui a laissé des enfants. L’immeuble doit-il aller à la sœur et à ses enfants ou bien aux enfants du frère ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Les Lois de l’héritage ne peuvent être résumées dans une fatwa. Si vous souhaitez avoir un avis sur la question vous devez vous référer aux savants. Il existe deux types d’héritiers :

- Les héritiers à titre de fard (les héritiers ayants droit à une part fixe) : ce sont les héritiers prioritaires dont la part a été déterminée de façon impérative par le Coran, la Sunna ou l'ijma' (consensus des oulémas). Ils sont au nombre de douze et il s'agit des personnes suivantes : :
Le mari, l'épouse, la fille, la fille du fils de quelque degré qu'il soit, le père, la mère, le grand-père paternel, la grand-mère, la sœur germaine, la sœur consanguine, le frère utérin et la sœur utérine.

- Les héritiers ‘asab (par agnation) : ce sont les héritiers masculins, rattachés au défunt(e) par des parents de sexe masculin comme les fils, les petits fils, les pères, les grands-parents, les frères de sang, les neveux, les oncles paternels, et les cousins paternels.

Concernant le partage de l’héritage, il faut essayer de déterminer la part de chacun si cela est possible. La sœur du mari prendra la moitié de l’héritage s’il s’agit d’une sœur germaine ou consanguine. S’il s’agit d’une sœur utérine, elle n’a que le sixième. Le reste de l’héritage va aux enfants du frère s’il s‘agit d’un frère de sang (frère germain ou consanguin) mais s’il s’agit d’un frère utérin, ses enfants n’héritent pas. De même les enfants de la sœur n’héritent pas. Le reste de l’héritage va aux parents éloignés comme les oncles paternels et leurs enfants mais, s’il n’y a pas de parents du côté du père, le reste de l’argent revient à la sœur par le processus du radd. Les biens de l’épouse vont à ses héritiers légaux si elle en a ; sinon ils doivent être placés au Trésor Public musulman.

Si on ne peut pas séparer les biens des deux époux, l’héritage doit être partagé équitablement entre leurs héritiers respectifs.

Il faut savoir que dans les questions d’héritage on ne peut pas se reposer simplement sur une fatwa ; il faut recourir à un tribunal islamique. S’il n’y en a pas, on peut s’adresser à un centre islamique de confiance parce qu’il faut bien analyser la situation dans son ensemble et analyser aussi touts ses conjonctures.

Et Allah sait mieux.

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