Je sais le statut éminent que l’islam a donné à la femme mais une personne non musulmane dit à un cheikh que, en comparaison avec l’homme, la femme se fatigue beaucoup. Chaque mois elle a ses menstrues et elle doit compenser les jours de jeûne qu’elle a manqués même si elle a eu ses menstrues cinq minutes avant le coucher du soleil. Elle est enceinte durant neuf mois et elle endure les douleurs de l’accouchement pour chaque enfant. Si Allah est miséricordieux pourquoi cette différence ?
Le cheikha admis cela, comment pouvons-nous expliquer cette réalité de façon acceptable à une personne non musulmane ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Vraiment cette question ne peut être posée que par un individu qui ne connaît pas Allah, glorifié soit-Il, suffisamment, ce qui l’amène à objecter à Sa législation, à Son décret relatif à Sa création et à la gestion de Son royaume. Durant la discussion avec ce genre de personne, il faut l’amener sur le terrain des questions liées à la foi à travers l’observation des signes d’Allah dans l’univers et des merveilles de la création. S'il parvient à la foi et qu’elle se stabilise dans son cœur, il se verra amené à l’obéissance et à la soumission aux ordres d’Allah et il saura que si Allah, glorifié soit-Il, juge, personne ne peut s’opposer à Son jugement (Coran 13/41), et que si Allah, glorifié soit-Il, prédestine, rien ne peut repousser Sa prédestination, et cete personne concevra qu’il est trop faible pour juger les actes d’Allah et dire s’ils comportent de la miséricorde ou non.
Si cet homme a la foi il saura que le monde d’ici-bas n’est pas un lieu de séjour permanent, juste un passage vers la vie éternelle de l’au-delà, qu’il est aussi un lieu d’épreuve et que la rétribution est proportionnelle à la difficulté de l’épreuve. Ainsi, si Allah éprouve la femme avec les menstruations, les grossesses, les accouchements et l’allaitement, Il lui a réservé une rétribution plus grande que ces peines qu’elle endure et a ordonné à l’enfant d’être trois fois plus bienfaisant envers elle qu’envers son père.
Al-Boukhari et Mouslim ont rapporté qu’un homme vint dire au Messager d’Allah () : « Ô Messager d’Allah, quelle est la personne qui mérite le plus un bon traitement de ma part ? --- « Ta mère. » répondit-il. --- « Ensuite qui ? » --- « Ensuite, ta mère. » dit-il --- Ensuite qui ? » --- « Ensuite, ta mère. » dit-il --- « Ensuite qui ? »----« Ensuite, ton père. » répondit le Prophète ().
Cette bienfaisance est une marque de miséricorde envers elle. De plus, en endurant les peines des menstruations, de la grossesse et du reste, elle obtiendra une grande rétribution de la part d’Allah, glorifié soit-Il. Boukhari et Mouslim ont rapporté que le Messager d’Allah dit à ‘Aïcha durant sa ‘Umra : « Tu en seras récompensée en proportion de ta fatigue. »
D’un autre côté, pourquoi cet homme ne considère-t-il pas le fait qu’Allah a dispensé la femme durant le temps des menstrues de la prière qui se répète cinq fois par jour. Il ne l’oblige même pas à la rattraper. Pourquoi ne considère-t-il pas que la charia (législation musulmane) a dispensé la femme de beaucoup de devoirs qu’elle a imposés à l’homme tels que les efforts et les peines consentis pour subvenir aux dépenses de sa famille.
En conclusion, personne ne peut recenser les secrets de la Sagesse d’Allah dans Sa création et Sa Législation, et il suffit à l’homme d’avoir foi en Sa science, en Sa sagesse, et en Sa douceur et Sa compassion envers Ses créatures, et de constater son impuissance à concevoir ces mystères, pour se soumettre à Allah l’Unique, le Tout et Très-Contraignant.
Et Allah sait mieux.
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