Hamas : Lever le siège et libérer Shalit sont deux problèmes différents
Le Hamas a rejeté mercredi la demande israélienne qui lie la fin du siège et l'ouverture des passages de Gaza avec la libération du soldat israélien, Gilad Shalit.
Mushir al-Masri, député du Hamas, a déclaré dans un communiqué que les deux points "sont complètement isolés et le Hamas n'acceptera pas de les rapprocher", et d'ajouter que "l'affaire Shalit ne sera discuté que quand l'échange des prisonniers sera effectué".
La branche armée du Hamas et deux autres groupes militants ont enlevé le caporal Shalit lors d'une attaque armée sur une base israé lienne dans le sud-est de la Bande de Gaza en juin 2006. Le Hamas a demandé la libération de 1.500 prisonniers en échange de la libération du soldat israélien.
"Le problème sur lequel nous nous concentrons actuellement, c'est atteindre une trêve qui mette fin au siège et rouvre les passages de Gaza, surtout Rafah entre Gaza et l'Egypte", a souligné M. al-Masri.
Le Hamas avait critiqué la précédente trêve de six mois initiée par l'Egypte entre Israël et les groupes militants du Hamas, même s'il l'avait signé. La trêve avait expiré le 19 décembre, le Hamas et Israël ayant refusé de la renouveler.
"La trêve précédente servait les intérêts d'Israël et se faisait aux dépens de notre peuple. Israël obtenait le calme et la sécurité, tout en continuant de fermer les passages aux frontières ", a expliqué M. al-Masri.
Concernant la reprise du dialogue avec le président palestinien Mahmoud Abbas, M. al-Masri a déclaré : "Si une trêve est signée et que le siège est levé, nous nous attèlerons bien entendu au dialogue national", a déclaré M. al-Masri, sans toutefois prononcer les mots "atteindre une réconciliation inter palestinienne".