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Le travail du musée du Coran en Malaisie

Le travail du musée du Coran en Malaisie

Les membres de l’Institution Rasto, dont le but est de mettre en valeur les arts islamiques et qui se trouve dans la ville de Châh ‘Ilm (capitale de la province malaisienne de Silanghour), s’efforcent de mettre l’art au service des efforts consentis pour la diffusion du message de l’Islam. Ils tentent de mener à bien ce projet en mettant en valeur le Noble Coran, notamment en prenant soin de ses différentes copies, impressions et ornementations, de même qu’ils essayent de rassembler ses copies rares dans le Musée de l’archipel des Malayo.
Le gouvernement malaisien a fondé cette institution en 1988 dans le but, d’une part, de diffuser le message de l’Islam dans le monde à travers la revivification et la mise en valeur des arts islamiques et, d’autre part, de rassembler les manuscrits rares du Noble Coran parmi ceux répertoriés par les membres de l’institution, et ce, conformément à l’objectif déclaré de cette dernière qui est de « trouver tous les documents rares et uniques qui ont été produits depuis la chute du royaume islamique de Malaka due aux agressions des Portugais il y a maintenant cinq cents ans ».
Un message exceptionnel :
Le président de l’institution Dato ‘Abd al-Latîf Mirasa explique que l’attention portée aux arts islamiques représente une partie importante de l’appel à l’Islam et de la diffusion de son enseignement, « car ces arts sont un message exceptionnel qui a pour base les significations magnifiques, illimitées et atemporelles des mots qui se trouvent dans ce Noble Coran ».
De son côté, la directrice de relations publiques de Rasto, Zariana Majousin, a déclaré à Aljazeera.net que l’institution possède une faculté proposant l’apprentissage des arts islamiques, de la calligraphie et de tous ce qui a trait aux arts de l’écriture du Coran, à ses copies, à sa mise en page ou encore à son ornementation. Cette faculté permet d’acquérir une compétence de haut niveau dans le domaine de l’art de l’écriture coranique.
Le musée propose des programmes réguliers tout au long de l’année comportant des stages de calligraphie arabe et javanaise et d’ornementation ainsi que des classes visant à l’enseignement du Coran, lequel comprend notamment l’apprentissage de sa récitation et de son exégèse. Par ailleurs, le Musée organise en son sein des colloques, ateliers et foires ayant pour thème central l’Islam.
Il faut également noter que l’institution organise de façon permanente une exposition sur l’art de l’écriture coranique qui réunit un grand nombre de tableaux rares effectués par les calligraphes les plus célèbres d’Asie du Sud-Est. En outre, l’institution a mis en place un département spécialisé dans les nouveaux moyens d’informations et dans les logiciels permettant d’effectuer les ornementations coraniques de manière informatisée.
Une copie extrêmement rare :
Zariana Majousin a également rappelé que le musée possède une copie extrêmement rare du Saint Coran qui a plus de cinq cents ans. Cette dernière se différencie des autres copies par son histoire inédite ; en effet, l’un de ceux qui en prenaient soin l’a ramenée de la région indonésienne d’Atché pour la donner à l’institution malaisienne, et ce, trois jours avant la survenue de l’énorme Tsunami destructeur qui a durement frappé cette même région à la fin de l’année 2004. Zariana Majousin considère que cette copie est un don divin pour le musée qui désormais a la mission de protéger ce trésor inestimable, lequel « serait resté inconnu de tous s’il s’était trouvé à Atché durant la catastrophe ».
L’institution procède maintenant à la préparation d’une nouvelle traduction des sens des versets du Noble Coran en langue malaise, le but étant de proposer une traduction plus claire et plus détaillée que les autres versions disponibles. Pour ce faire, les traducteurs vont effectuer une traduction littérales des mots du Coran, puis ils vont traduire le sens global des versets, « cette méthode va permettre au lecteur de comprendre le sens littéral des mots arabes, ce qui l’aidera considérablement à saisir à quel point le texte coranique est véritablement un miracle en lui-même ».
 

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