L'Etat doit lui garantir les besoins essentiels Ă  sa survivance
Fatwa No: 105300

Question

Une femme malade a présenté une demande officielle auprès de l'Etat pour obtenir une somme d'argent auprès de l'assurance SSI (soins de santé et indemnités). Il a répondu à sa demande en lui donnant cette somme d'argent bien qu'elle soit mariée, parce qu'elle ne peut pas travailler. Est-il permis donc à cette femme de prendre cette somme d'argent sachant que le revenu de son mari ne suffit pas à payer les frais de nourriture et de location parce qu'il est encore étudiant ?

Réponse

Louange Ă  Allah.  Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère, chère sœur,

 

Il n'y a pas d'inconvénient à ce que cette femme prenne cette somme d'argent tant qu'elle n'a pas transgressé la loi de l'Etat, c'est-à-dire qu'elle remplisse les conditions nécessaires imposées par l'Etat pour obtenir cette somme d'argent.

Par contre, si elle a usĂ© d’une astuce frauduleuse pour obtenir cette somme d'argent transgressant ainsi la loi de l'Etat, comme par exemple que cette loi ne permette aux femmes mariĂ©es d'obtenir cette subvention, elle n'a pas le droit de le faire conformĂ©ment  au hadith rapportĂ© par At-Tabarani et dans lequel le Prophète, , a dit : " Les musulmans sont tenus de  respecter leurs engagements."

 

Cependant, si cette femme est pauvre et qu'elle manque de choses indispensables Ă  sa survie (nourriture, boisson, logement, mĂ©dicaments,…etc.) qu'elle ne peut obtenir qu’à travers l'assurance sociale, dans ce cas, il n'y a pas de mal Ă  ce qu'elle prenne cette somme d'argent jusqu'Ă  ce qu'elle puisse vivre sans y avoir recours (par exemple jusqu’à que son mari arrive Ă  subvenir Ă  ses besoins ou encore qu'elle trouve un travail). Elle a le droit de le faire dans ce cas parce qu'il incombe Ă  l'Etat d’assumer ses responsabilitĂ©s envers elle et de lui garantir les besoins essentiels Ă  sa survie. S’il ne le fait pas et qu’elle trouve donc que c'est le seul moyen pour subvenir Ă  ses besoins de première nĂ©cessitĂ©, il n'y a rien Ă  lui reprocher si elle profite de son droit. Allah, le Très Haut, dit : "Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et MisĂ©ricordieux."   (Coran 6/145). 

 

Et Allah sait mieux.

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