salam 'alaikum wa rahmatullahi wa barakatuh, (Numéro de la fatwa : 214183) barakallahu fikum pour m'avoir répondu qu' ALLAH vous récompense et barakallahu fikum pour vos du'as je dis : amin RABBI L 'ALAMIN. Je ne sais pas quoi faire car entre temps un autre site m'avait répondu et m'ont écrit d'obéir à mon mari, donc de ne pas demander à la sœur concernée de se laver. Voici le lien : http://www.dar-alifta.org/f.aspx?ID=301657 De plus, la sœur refuse de se laver et a rompu tout contact. Elle dit "quelle preuve que c'est elle qui lui a causé ce tort, comment je peux l'accuser " ! Je suis dans une situation compliquée, aidez-moi ! Qu'ALLAH vous aide dans les deux mondes. amin. barakallahu fikum. salam 'alaikum wa rahmatullahi wa barakatuh. barakallahu fikum. salam 'alaikum wa rahmatullahi wa barakatuh.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de nous accorder, ainsi qu’à vous la santé. Nous vous conseillons de vous protéger ainsi que vos enfants du mauvais œil en évoquant constamment Allah, exalté soit-Il.
Concernant le fait d’accuser une personne de mauvais Å“il, de jalousie ou autre, le principe de base est que cela est interdit. En effet, cela revient à penser du mal de cette personne. Or, la Charia nous interdit d’accuser nos coreligionnaires ou de penser du mal d'eux. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Ô vous qui avez cru ! Evitez de trop conjecturer [sur autrui], car une partie des conjectures est péché. (Coran 49/12)

Le Prophète () a dit : Méfiez-vous des conjectures, car ce sont les pires mensonges. (al-Bukhârî et Muslim)

Ibn Kathîr, qu'Allah lui fasse miséricorde, a expliqué la conjecture interdite comme étant le fait d’accuser quelqu’un et de le traiter de traître sans preuve. Al-Tabarî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son exégèse du Coran qu’Ibn ‘Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : Allah a interdit au croyant de penser du mal d’un autre croyant. Lorsqu’un croyant pense du mal et non du bien, il commet un péché, car Allah, exalté soit-Il, a interdit cela.

Cependant, s’il existe une preuve qui appuie ou confirme l’accusation – comme le fait qu’une personne connue pour son mauvais œil, dise une parole ou lance un regard envieux – il est permis dans ce cas de demander à cette personne de se laver et il n’y a pas de mal à l’accuser de mauvais œil. Al-Qurtubî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son exégèse du Coran : Ce qui distingue la conjecture, c'est l'absence d’indication claire et de preuves apparentes. Toute accusation sans preuve est interdite et doit être évitée, particulièrement si la personne visée est connue pour sa piété et son honnêteté apparentes. Toute conjecture formulée à son égard serait un mal et un acte illicite, contrairement à la conjecture formulée à l'égard d'une personne connue pour ses pratiques douteuses et ses actes répréhensibles commis en public

Ensuite, il faut savoir que le mauvais œil est un décret d’Allah, exalté soit-Il, dont la mise à exécution est très rapide comme nous l'a indiqué le Prophète (). Quant à son remède, le Prophète () a ordonné à la personne porteuse du mauvais œil – lorsque cette dernière est connue – de se laver et a ensuite ordonné à sa victime de se laver avec la même eau. De nombreux oulémas sont d’avis que la personne qui a jeté un mauvais œil doit obligatoirement se laver si on le lui demande. Tel est l'avis d'al-‘Irâqî, al-‘Aynî, al-Zarqânî, qu'Allah leur fasse miséricorde. Ibn ‘Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit :
• Le mauvais œil existe. (al-Bukhârî, Muslim)
• Le mauvais œil existe, et si une chose pouvait devancer le destin, ce serait le mauvais œil. Si votre victime vous demande de conjurer le mauvais œil en vous lavant, faites-le. (Muslim)

Sahl ibn Hanîf a rapporté : ‘Âmir ibn Rabî’a, le frère de Banî ‘Adiyyi ibn Ka’b, m’observa pendant que je me lavais et dit : "Je n’ai jamais vu d’aussi belle peau ni même la peau d’une jeune vierge dans son gynécée." À ces mots, Sahl fut terrassé. Puis le Messager d’Allah () arriva et dit : "Accusez-vous une personne en particulier ?"
– "‘Âmir ibn Rabî’a.", répondirent-ils.
Il vit venir ‘Âmir et s’emporta contre lui en disant : "Pourquoi l’un d’entre vous tuerait-il son frère ? Pourquoi ne lui as-tu pas dit : ‘Allahumma bârik ‘alayhi (Seigneur, bénis-le) ’ ?" Ensuite, il lui dit : "Lave-toi donc !"
Il se lava le visage, les mains, les coudes, les genoux, les pieds et l’intérieur de la ceinture. L’eau fut récupérée dans un récipient et versée par un homme placé derrière la victime, sur la tête et le dos de celle-ci et Sahl poursuivit sa route avec ses compagnons, en bonne santé. (Ahmad)

Donc, si vous êtes sûr ou avez une forte présomption que cette femme à jeté le mauvais Å“il sur votre enfant, vous avez le droit de lui demander de se laver et elle doit s’exécuter. Étant donné qu’elle a refusé, nous vous conseillons de pratiquer la ruqiya sur votre fille afin qu’elle guérisse avec l’aide d’Allah, exalté soit-Il.

Vous pouvez informer cette femme de tout ceci, mais si vous craignez que cela n’aggrave la situation alors, tournez-vous vers la pratique de la ruqiya comme nous l’avons mentionné.

Et Allah sait mieux.