Mon neveu a 18 ans, il a eu un accident de voiture mais c’est l’autre personne qui était en tort : il était ivre et étranger au pays. Après avoir observé le lieu de l’accident, la police a conclu que l’homme étranger était le fautif. Elle lui a imposé comme amende de réparer la voiture de mon neveu (la voiture est dans un état lamentable, inutile de la réparer, mon neveu a été sauvé par la grâce d’Allah, Exalté soit-Il). L’homme étranger a dit à la police qu’il n’avait pas les moyens de payer à mon neveu cette amende. La police a alors confisqué la voiture de l’homme, l’a vendue et a donné son prix à mon neveu. Ma question est : Quelle est la disposition de la Chari’a relative à l’acceptation de l’argent de l’amende? Surtout que c’est un homme étranger et qu’il n’a pas les moyens de payer. La clémence, lorsqu’il serait possible de se venger, est-elle permise dans ce cas ? Et quelle sera sa rétribution ? Qu’Allah vous récompense.

Louange à Allah.  Paix et Salut sur Son Prophète.

Puisque c’est l’homme ivre qui était la cause de l’accident, ce qu’a fait l’organisme officiel chargé de cette affaire dans votre pays, à savoir lui faire assumer toute la responsabilité et l’obliger à dédommager la personne lésée, est juste. Si vous voulez renoncer à votre droit et pardonner à la personne fautive, vous pouvez le faire. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens des versets): […] Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas qu’Allah vous pardonne? […] . (Coran 24/22)

  Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires . (Coran 42/43).

D’après Abou Horayrah, le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, a dit :

 L'aumône ne diminue en rien les biens, Allah, Exalté soit-Il, n'accorde au serviteur qui pardonne aux autres que plus de noblesse, et personne ne fait preuve de modestie vis-à-vis d'Allah, Exalté soit-Il, sans qu’Allah ne l’élève .

(Mouslim : Sahih)

Et Allah sait mieux.