Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : Celui qui fait ses ablutions correctement, puis se rend à la mosquée sans jouer avec les cailloux, sera pardonné de ses péchés. Quelle est l’explication du hadith, notamment : sans jouer avec les cailloux ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Ce hadith est rapporté par Mouslim :

Celui qui fait correctement ses ablutions, puis va à la mosquée pour la prière du Vendredi et écoute en silence son sermon, Allah l'absout de tous les péchés commis depuis l’autre vendredi et en y ajoutant trois jours. Celui qui s'amuse avec les cailloux (durant le sermon) a commis une frivolité

D’autres narrateurs ont rapporté des versions différentes de ce hadith, mais dans des termes semblables.

Le sens de ce hadith est que celui qui fait ses ablutions consciencieusement, puis se rend à la mosquée pour accomplir la prière du vendredi, et qui, une fois dans la mosquée, écoute avec concentration le sermon sans se laisser distraire par des choses telles que le bavardage ou le fait de s’amuser avec les cailloux, sera absous de tout péché commis entre ce vendredi et le vendredi précédent.

Al-Hâfidh ibn Hadjar a dit : L’autre vendredi dans le hadith désigne le vendredi précédent. Cela a été spécifié par al-Layth, d’après Ibn ‘Adjlân dans sa version d’après Ibn Khuzayma : Allah l'absout de tous les péchés commis entre ce vendredi et le vendredi précédent  . 

En outre, en y ajoutant trois jours veut dire qu’Allah lui pardonnera aussi ses péchés pendant trois jours, en plus de cette semaine, ce qui fera dix jours au total. Dans Charh al-Tirmîdhi, al-Mubârakfûri a dit : de sorte que la récompense de la bonne action soit décuplée .

Quant à la phrase Celui qui s'amuse avec les cailloux (durant le sermon) a commis une frivolité, al-Nawawi, qu’Allah lui fasse miséricorde a dit à son sujet :  c’est une interdiction de s’amuser avec les cailloux ou autres frivolités pendant le sermon. On entend par (frivolité) dans ce hadith : ‘une conduite blâmable et récusable’ .