Entrer en prière avec le groupe de fidèle en ayant l’intention d’accomplir la prière Sunna Râtiba qui doit être faite avant la prière obligatoire Fatwa No: 463777
- Fatwa Date:6-2-2023
Certains lieux sont réservés pour qu’y soient accomplies les prières et il n’y a pas d’imam ou de muezzin. C’est le cas sur les lieux de travail ou dans les centres commerciaux. La prière y est accomplie directement.
Le fidèle peut parfois souhaiter accomplir une prière Sunna Râtiba avant la prière obligatoire comme c’est le cas avant la prière du Dhohr par exemple. Le mieux est-il de retarder la sunna Râtiba après l’obligatoire et la prier avec celle qui se prie après avec le premier groupe de fidèles. Ou est-il mieux de la prier avec le premier groupe est de faire les salutations finales de la prière après le premier Tashahhud, puis se lever, entrer de suite avec eux en prière une nouvelle fois. Et ensuite, accomplir la prière obligatoire avec un second groupe de fidèle. Ou alors doit-on accomplir la prière Sunna Râtiba seul et ensuite attendre le deuxième groupe de fidèles pour accomplir avec eux le Dhohr ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si on appelle à accomplir immédiatement la prière à la mosquée ou dans une salle de prière alors le fidèle doit accomplir la prière obligatoire avec le groupe de fidèles et il ne doit pas entrer en prière avec eux en ayant l’intention d’accomplir une Sunna Râtiba ni une autre prière. Ceci parce qu’en agissant ainsi il se conforme à l’injonction de s’empresser d’accomplir la prière obligatoire, conformément à ce qui est rapporté dans le recueil de Mouslim et d’autres où le Prophète () a dit : Quand le muezzin annonce le début de la prière (Iqâmah), aucune prière ne doit être entamée en dehors de la prière obligatoire. Et aussi, en raison du hadith Qodsî rapporté par Boukhari où le Prophète () rapporte les paroles suivantes de son Seigneur : Mon adorateur ne se rapproche pas de Moi par des œuvres qui me sont plus chères que celles que Je lui ai imposées.
Dans son ouvrage explication du Sahih Mouslim, Al-Nawawi a dit : Ce hadith comprend une défense claire de débuter une prière surérogatoire après que le muezzin ait appelé à la tenue imminente de la prière (Al-Iqâma). Que cette prière soit une Râtiba liée à la prière du Sobh, du Dhohr, du ‘Asr ou autre. C’est l’avis de l’école de Shâfi’î et de la plupart des savants. Fin de citation.
Certains savants affirment que le sens voulu de l’expression ‘’ aucune prière ‘’ peut signifier : il ne doit pas débuter une prière autre que celle qui est obligatoire. Ou alors : il ne doit pas se préoccuper d’une autre prière. Ou alors que toute autre prière est invalide en soi.
Se préoccuper d’une prière surérogatoire à ce moment revient à accorder de la considération à un acte qui a moins de mérite qu’un autre. Or, vouloir accomplir une prière Sunna à ce moment peut être une ruse du diable pour l’occuper de ce qui est plus méritoire.
Dans son ouvrage Badâ’i’ Al-Fawâ’îd, Ibn Al-Qayyim a dit : Le diable peut ouvrir 70 portes du bien ou ordonner d’accomplir 70 actes de bien soit pour conduire un homme à une porte du mal ou pour lui faire manquer un bien plus grand que les 70 précédents. Fin de citation.
En conséquence, l’attitude la plus juste à adopter consiste à prier la prière obligatoire qui vient d’être annoncée avec le groupe de fidèles puis prier après celle-ci les prières Sunnas Râtiba qui se prient avant et après les prières obligatoires.
Et Allah sait mieux.