Ce que doit faire l’imam qui fait les invocations du Qunût durant la première et la deuxième Rak’at
Fatwa No: 490096

Question

Nous suivons l’école de l’imam Malik. Nous prions toujours le Fajr avec des invocations du Qunût sans qu’elles ne soient lues à voix haute durant la première Rak’at avant l’inclinaison. Une fois, l’imam a dit les invocations du Qunût – selon la longueur du silence, ou alors par oubli – ceci dans la première Rak’at. Et dans la deuxième Rak’at aussi, l’imam reste longuement silencieux pour les invocations du Qunût. Suite aux salutations finales, il a effectué les prosternations de l’oubli. Quel est le statut de cette prosternation ? Et si je ne les ai pas faites avec eux, est-ce que ma prière est acceptée ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Selon l’école Malikite, et c’est l’avis le plus connu, les invocations du Qunût sont recommandées dans la deuxième Rak’at et non dans la première.
Dans le livre Mawâhib Al-Jalîl, Al-Hattâb a dit : Selon l’avis le plus connu (de notre école, Malikite), les invocations du Qunût sont recommandées dans la prière du Sobh. Fin de citation.
Dans le Mukhtasar Al-Akhdarî, de l’école Malikite, au niveau des actes recommandés de la prière, il est dit : Les invocations du Qunût sont récitées en silence, avant l’inclinaison, après avoir récité les sourates, dans la deuxième Rak’at. Et il est permis de les faire après l’inclinaison. Fin de citation.
Dans le Mukhtasar Ibn Al-Hâjib Al-Mâlikî : Il est recommandé de réciter les invocations du Qunût en silence, avant l’inclinaison, dans la deuxième Rak’at. Fin de citation.
Cet imam qui a fait les invocations du Qunût dans la première et la deuxième Rak’at a donc fait un acte supplémentaire. Il est donc recommandé qu’il procède aux prosternations de l’oubli après les salutations finales.
Dans son livre Al-Risâla, Al-Qayrawânî Al-Mâlikî a dit : Pour tout oubli dans la prière qui a conduit à faire un acte supplémentaire, le fidèle doit se prosterner deux fois après les salutations finales. Qu’il fasse le Tashahhud et ensuite les salutations finales. Fin de citation.
Vous avez commis une erreur en ne suivant pas l’imam lorsqu’il a fait les prosternations de l’oubli après les salutations finales. Mais cela n’invalide pas votre prière. Effectuez ces prosternations de l’oubli qui ont été faites après les salutations finales à n’importe quel moment, quand vous vous en souvenez.
Dans les annotations de Al-Dusûqî Al-Mâlikî, il est dit : Lorsque l’auteur du livre fait référence au délaissement des prosternations avant les salutations finales, on en déduit que si elles sont faites après, même après un certain temps, cela n’annule pas la prière. Dans ce cas, le fidèle doit les faire quand il s’en souvient. Fin de citation.
Aussi, celui qui ne fait pas les invocations du Qunût durant la prière du Sobh, sa prière n’est pas invalide. Dans son ouvrage Al-Tafrî’ Fî Fiqh Al-Imam Malik, Ibn Al-Jallâb Al-Mâlikî a dit : Si le fidèle ne fait pas les invocations du Qunût, alors rien ne lui incombe. Fin de citation.

Et Allah sait mieux.
 

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