Un des conjoints fait des concessions sur certains de ses droits Fatwa No: 499096
- Fatwa Date:21-10-2024
Je suis sur le point de me marier et je souhaite concéder certains de mes droits à ma femme. Cela est-il permis ? Je me suis entendu avec elle pour qu’il ne soit pas nécessaire qu’elle me demande mon autorisation quand elle veut sortir ou recevoir quelqu’un à la maison. Je ne veux pas qu’elle ressente de contraintes – comme si elle était prisonnière – est-ce que je commets un péché se faisant ? J’ai entendu une fois quelqu’un dire qu’un foyer conjugal ne repose pas sur des droits et que ces droits ne sont là que pour solutionner d’éventuels problèmes et non pas pour établir des règles de vie conjugale. Est-ce que cela est vrai ?
Il n’y a pas de mal à ce qu’un mari concède certain de ses droits à sa femme tout comme il est permis à une femme de concéder certains de ses droits à son mari. Chacun a le droit de concéder un droit qui est le sien, et le cas échéant, ce droit n’a plus lieu d’être, comme l’ont dit les juristes.
Fais partie des droits du mari sur sa femme qu’elle ne sorte pas de la maison sans son autorisation. S’il le lui permet, elle a alors le droit de le faire, à condition de sortir en respectant les critères religieux à ce sujet, comme observer une certaine pudeur, être couverte d’un voile par exemple.
Il en est de même concernant le fait d’accueillir quelqu’un à la maison sans son autorisation. Cela n’est pas permis à la femme en principe. Mais si le mari concède ce droit, et lui autorise de faire entrer qui elle veut chez lui, alors elle peut le faire, à condition de respecter les règles religieuses à ce sujet, de ne faire entrer aucun homme étranger en enfreignant ainsi ces règles, ou autre fait similaire.
L’assertion mentionnée indiquant que le foyer conjugal ne repose pas sur les droits, si ce qui est voulu par cela est que les droits ont été institués à titre de moyens pour atteindre de nobles objectifs reposant sur l’organisation des relations entre les conjoints et faire en sorte qu’il y ait entre eux harmonie, amour et miséricorde, alors cette assertion est exacte.
En revanche, si ce qui est voulu est que ces droits n’ont pas d’objectifs à priori, alors cela est faux. Allah les a légiféré dans Son Livre et dans la sunna de Son Messager ().
Et Allah sait mieux.