Le croyant ne se fait pas piquer deux fois du même trou Fatwa No: 499936
- Fatwa Date:12-11-2024
Dans le hadith : Le croyant ne se fait pas piquer deux fois du même trou. Est-ce qu’on doit en déduire que cela est interdit ou répréhensible ? Je ne pose pas la question pour ne pas agir en conséquence dans le cas où ce serait répréhensible, mais pour apprendre.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le texte de ce hadith comme cela a été rapporté par Boukhari et Mouslim dans leurs recueils est le suivant : Le croyant ne se fait pas piquer deux fois du même trou.
Les savants ont divergé pour déterminer la vocalisation du texte, et plus précisément du verbe piquer. Est-il conjugué, en Arabe, à ce qui correspond au présent de l’indicatif ou à l’impératif ? Et quel est le sens voulu de cette interdiction ?
Dans son livre A’lâm Al-Hadith Sharh Sahih Al-Boukhari, Al-Khattâbî a dit : Cette information a valeur d’ordre. Soit, que le croyant soit ferme et sur ses gardes, qu’on n’ait pas raison de lui par insouciance, il se retrouverait dans la gêne coup après coup. Ceci peut concerner des affaires en lien avec la religion ou les affaires mondaines, celles-ci étant les premières à être objet de méfiance.
Certains ont rapporté ce hadith avec une vocalisation du texte indiquant qu’il s’agit d’une interdiction. Fin de citation.
Et cette interdiction doit être comprise comme ayant un statut répréhensible. Ce qui prouve cette assertion est que les savants expliquant ce hadith le reformulent ainsi : ‘’ Il ne convient pas au croyant de se faire piquer …’’
Dans Sharh Al-Masâbîh de Ibn Mâlik, il est dit : le sens de ce hadith est qu’il ne convient pas au croyant doué de de résolution et alerte de se faire avoir et de subir les méfaits de la même façon plusieurs fois… Fin de citation.
Abu Obayd a dit : Selon nous, l’interprétation de ce hadith est la suivante : il ne convient pas à un croyant ayant subi une infortune d’une certaine façon de se faire reprendre de la même façon. Fin de citation.
Ibn Battâl dit : Ce hadith comprend une noble bienséance par le biais de laquelle le Prophète () éduque sa communauté et leur signale de se méfier d’actes dont les conséquences sont à redouter. Fin de citation.
Et Allah sait mieux.