Durant la prière de Fajr, que dois-je faire si l’imam lève les mains et prononce l’invocation (du Qonout) ? Dois-je lever les mains et dire Amîn ? Que dois-je faire si l’imam dit les invocations à voix basse avant l’inclinaison, dois-je invoquer ou réciter le Coran ? J’aimerais que vous éclaircissiez ce point. Qu’Allah vous récompense.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Les savants, qu'Allah leur fasse miséricorde, divergèrent sur la légitimité du Qonout durant la prière du Fajr. Ahmed et Abou Hanîfa, qu'Allah leur fasse miséricorde, affirmèrent que le Qonout durant la prière de Fajr n’était pas une Sunna ;  ce n'est pas une Sunna non plus durant les autres prières à l'exception de la prière du Witr et ceci en raison d'un Hadith ou il est rapporté  que : Le Prophète () accomplit le Qonout et invoqua Allah, exalté soit-Il, contre une partie des Arabes pendant un mois puis délaissa le Qonout. (Mouslim). Abou Mâlik rapporta avoir dit à son père : Tu a prié derrière le Prophète () Abou Bakr, ʻOmar, ʻOthmân et Ali à Kufa pendant presque cinq ans. Faisaient-ils le Qonout durant la prière de Sobh ? Il répondit : C’est une innovation. (At-Tirmidhi : Hassan Sahîh). Quant à l’imam Mâlik et l’imam Ach-Châfi’i, qu'Allah leur fasse miséricorde, ils ont dit que le Qonout durant la prière du Sobh était une Sunna, car selon Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, Le Prophète () ne cessa de faire l’invocation du Qonout dans la prière de Fajr jusqu’au moment où il quitta ce monde. (Ahmed) De plus, Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, faisait le Qonout durant la prière de Sobh en présence de certains compagnons et d'autres personnes.

Ainsi la divergence sur la question du Qonout est très grande et celui qui s’oppose au Qonout n’a pas à être blâmé. Lorsqu’une personne prie derrière quelqu’un qui fait le Qonout, elle doit lever les mains et dire Amîn en confirmation de l’invocation et ce en raison de la généralité des preuves indiquant la légitimité de lever les mains lors d’une invocation et la recommandation de le faire. Cela est vrai si l’imam fait le Qonout à voix haute, mais s’il le fait à voix basse, l’orant doit également faire le Qonout à voix basse. Il en est de même si l’imam le fait à voix haute, mais que l’orant ne l’entend pas parce qu’il est trop loin ou pour une autre raison.