Mérite de certaines Sourates et Iqâma faite par celui qui prie seul Fatwa No: 87337
- Fatwa Date:24-1-2017
J’ai lu des choses à propos des mérites de la récitation de certains versets et sourates, comme celles de Yâsîn, d’al-Baqara (la Vache), d’Âl-'Imrân (la Famille d’Imran), d’al-Mulk (le Pouvoir), d’al-Sadjda (la Prosternation), d’al-Dukhân (la Fumée), d’al-Fâtiha (le Prologue), d’al-Wâqi'a (l’Événement), d’al-Rahmân (le Miséricordieux), d’al-Ikhlâs (le Monothéisme pur), d’al-Muzzamil (Celui qui s’enveloppe), des deux dernières sourates du Coran et du verset du Trône.
1- Existe-t-il d’autres sourates ou versets qui ont des mérites particuliers pour que je les mémorise ?
2- Si un homme prie seul, doit-il lancer l’Iqâma ? Et doit-il faire la récitation à haute voix ou non ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Sachez, cher frère, que pour chaque lettre que vous récitez du Livre d’Allah vous vous voyez inscrire une bonne action et chaque bonne action a dix fois sa récompense. Tâchez donc de mémoriser le Coran en entier et de mettre ses enseignements en application. Si vous n’y parvenez pas, mémorisez-en donc ce que vous pouvez. Sachez aussi que le mérite de certaines sourates a été confirmé par une kyrielle de hadiths. Il existe également des hadiths qui indiquent le mérite de chacune des sourates du Coran, mais ils sont tous faibles ou apocryphes, et par conséquent, ne servent pas d’argument.
Pour mieux vous informer sur ce sujet, vous pouvez consulter l’ouvrage d’al-Nasâ’î intitulé Fadâ’il-ul-Qur’ân.
Concernant votre deuxième question, il est recommandé à celui qui prie seul de lancer l’Adhân et l’Iqâma et d’élever la voix lors de la récitation, compte tenu du mérite général de l’Adhân et du fait qu’il s’agit d’une évocation d’Allah, exalté soit-Il. Al-Dja'd Abû 'Uthmân rapporta : Alors que nous étions dans la mosquée des Banû Tha'laba, Anas ibn Mâlik, qu’Allah soit satisfait de lui, passa et nous demanda : “Avez-vous prié ?”, c’est-à-dire la prière d’al-Subh. Nous répondîmes affirmativement. Il ordonna alors à un homme de lancer l’Adhân et l’Iqâma, puis dirigea la prière de ses compagnons (Abû Ya'lâ avec une chaîne de narrateurs fiables).
Cependant, celui qui prie seul dans la mosquée ne devrait pas proclamer l’Adhân à voix haute de peur de provoquer une confusion chez les gens. Ibn Qudâma a indiqué : S’il lance l’Adhân, il est préférable de le faire à voix basse et non pas à voix haute pour que les gens ne croient pas à tort que c’est l’heure de la prière .
Si le musulman prie dans le désert, comme dans le cas d’un berger par exemple ou de celui qui est en voyage, il est recommandé de lancer l’Adhân et l’Iqâma, selon l’avis de la majorité des oulémas. Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, a renchéri : Le berger et ceux qui sont dans la même situation peuvent proclamer l’Adhân et l’Iqâma . Et Ibn 'Abd al-Barr d’ajouter : Les oulémas ont convenu à l’unanimité qu’il est licite pour le voyageur de lancer l’Adhân et l’Iqâma, et que son acte que voici est louable et rétribué .
Et Allah sait mieux.