Est-il plus méritoire : la récitation du Coran ou la révisions pour les examens ? Fatwa No: 87882
- Fatwa Date:12-11-2017
Les révisions pour les examens ont-elles une influence sur la récitation du Coran ? Ou bien, je dois réciter les invocations rapidement pour réussir aux examens ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Certes, la récitation du Coran est l’une des œuvres pies les mieux rétribuées par Allah. Le Prophète () a dit :
Récitez le Coran, car le jour de la Résurrection, il viendra intercéder en faveur de ceux qui le récitent assidûment (Mouslim et d’autres narrateurs)
De même, d’après `Abd Allah ibn Mas`ûd, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :
Celui qui récite une lettre du Livre d'Allah se voit inscrire une bonne action et la bonne action a dix fois sa récompense, et je ne dis pas qu'Alif, Lam, Mim sont une seule lettre, mais qu'Alif est une lettre, Lam est une lettre et Mim est une lettre [Al-Tirmîdhi, (al-Albâni : Sahîh)]
Si vos études sont licites et vous sont bénéfiques dans le bas monde et dans l’au-delà , les révisions pour les examens constitueront, probablement, un acte d’adoration. Il se peut que cela vous aide à trouver un travail vous permettant de subvenir à vos propres besoins et aux besoins de votre famille au lieu de demander l’aide d’autrui, ou qu’il soit utile aux autres. Le Prophète () a dit :
Nul ne mangera jamais de nourriture meilleure que celle qu'il aura gagnée en travaillant de ses mains, et c'était le cas du Prophète d'Allah Dawûd (Boukhari)
Le Prophète () a également dit :
Sache que jamais tu ne feras une dépense à la recherche de l’agrément d’Allah, sans en avoir la récompense, ne serait-ce qu'une simple bouchée que tu donnes à ton épouse (Boukhari et Mouslim, version de Boukhari)
Ainsi, il vous incombe de réviser pour vos examens, tout en invoquant Allah abondamment de vous accorder les bienfaits que vous désirez ici-bas et dans l’au-delà , car refuser de recourir aux moyens de la subsistance s’oppose à la Charia et fait partie de la faiblesse que le Prophète () a interdite.
Dans l’ouvrage Madjmû` al-Fatâwa, le Cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya a dit : Le fait de ne se tourner que vers les moyens est un genre de polythéisme, le fait de ne pas y recourir en tant que moyens est un manque de bon sens et le refus d’y recourir est une atteinte à la Charia. Il incombe que le croyant s’en remette à Allah et non aux moyens, et c’est Allah Qui lui favorise les moyens d’obtenir les bienfaits du bas monde et de l’au-delà . S’il doit recourir à certains moyens et que ces moyens lui sont disponibles alors qu’il doit y recourir, tout en s’en remettant à Allah. Tel est le cas de celui qui accomplit les obligations religieuses, ou qui combat l’ennemi tout en portant des armes et un bouclier, sans se contenter pour repousser l’ennemi de s’en remettre uniquement à Allah, tout en abandonnant tous les moyens facilitant le Djihâd. Ainsi, celui qui abandonne les moyens auxquels il a le devoir de recourir est faible, négligent et blâmable.
D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :
Le croyant fort est meilleur et plus aimé d’Allah que le croyant faible, même si dans les deux il y a un bien. Recherche ardemment ce qui t'est bénéfique, implore l'aide d'Allah et ne faiblis jamais. Si un malheur te frappe, ne dis pas : ‘Si j'avais fait telle chose, il ne m'aurait pas frappé’, mais dis : ‘Allah en a décidé ainsi et Il a fait ce qu'Il a voulu’, car le terme ‘si’ ouvre la porte à l’action du diable (Mouslim)
Et Allah sait mieux.