J’ai commencé il y a quelques jours à prier chez moi parce que l’imam de la mosquée suit aveuglément une certaine école de jurisprudence et la défend avec fanatisme. Il désavoue celui qui prononce à haute voix le terme Amen et celui qui lève les mains avant l’inclinaison. Il déclare que ces Sunans sont des Bid‘as (innovation) et se considère comme fidèle à la Sunna. Or, en réalité il désavoue la vraie Sunna. N’est ce pas un péché majeur ? S’il en est ainsi, est-il licite de prier derrière cet imam ? Le Musulman est-il obligé d’accomplir la salât à la mosquée ? Ma prière à la maison si je suis fatigué est-elle considérée comme un péché majeur ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Il faut certes respecter la Sunna et celui qui possède le savoir nécessaire pour chercher la vérité en s’appuyant sur des preuves, doit le faire. Quant aux communs des musulmans, ils doivent suivre l’école de jurisprudence en laquelle ils ont confiance.

Si cet homme suit une certaine école de jurisprudence, il ne faut pas le désavouer mais le conseiller avec douceur et lui montrer qu’il faut suivre les preuves les plus évidentes. Il ne faut pas dire qu’il a commis un péché majeur parce qu’il n’a probablement pas délibérement nié la Sunna.

Dans tous les cas, il n’est pas permis de délaisser la salât derrière lui pour cette raison. Il arrivait parfois aux Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, de prier derrière des pervers, comme Ibn ‘Umar (qu’Allah soit satisfait de lui et de son père) qui a prié derrière al-Hajjaj, car la prière en commun est meilleure même derrière un pervers.

Nous rappelons que la prière en commun est obligatoire d’après l’avis prédominant des oulémas. Il n’est permis de la manquer que pour une excuse valable du point de vue religieux.

Et Allah sait mieux.