Différence entre le mal qui vient de nous-mêmes et l’épreuve d'Allah Fatwa No: 96698
- Fatwa Date:6-6-2007
Nous savons d'une part que tout mal qui nous atteint vient de nous-mêmes, et d'autre part, qu'Allah éprouve le serviteur qu'Il aime par des difficultés dans la vie ici-bas. Comment alors faire la différence entre le mal qui vient de nous-mêmes et l’épreuve venant d'Allah ?
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Chère sœur,
Sachez que les malheurs qui atteignent le musulman peuvent être des punitions, des épreuves ou bien les deux à la fois.
Allah, Exalté soit-Il, expie les péchés du croyant par les malheurs, les peines et les chagrins qu'Il lui inflige, mais ils peuvent être une miséricorde d'Allah le Très-Haut que ce soit une punition pour une faute qu'il a commise ou bien une épreuve pour élever ses degrés.
Le Prophète, , a dit que si Allah veut faire du bien à Son serviteur, Il lui inflige la punition pour le péché qu'il a commis dans la vie sans délai et s'Il veut lui faire du mal, Il ajourne sa punition jusqu'au jour du Jugement Dernier (rapporté par Ahmed et At-Tirmidhi).
Une histoire est liée à ce Hadith qui a été raconté par Abdallah Ibn Moughaffel selon laquelle un homme a désiré commettre la fornication avec une prostituée avant de se convertir à l'Islam mais la femme a refusé. A sa sortie, l'homme s'est heurté contre un mur et s'est blessé à la tête ! Il a raconté ce qui s'était passé au Prophète, , lequel lui a dit qu'Allah a voulu lui faire du bien en lui infligeant la punition de son péché dans la vie sans délai (rapporté par Ahmed).
Si le malheur a lieu après l’accomplissement du péché cela relève alors de la punition, conformément au Hadith précédent.
Pourtant, nombreux sont les péchés que le musulman commet sans tenir compte de leur danger ou de leur atrocité et peu sont les pécheurs qui décident d’abandonner un acte interdit qu'ils commettent au grand jour ou en cachette qu'il soit important ou minime.
Le musulman ne doit pas se surestimer en croyant qu'il n’a commis aucun péché, en s'imaginant que le malheur qu'il subit n'est pas le résultat d'un péché qu'il a commis.
En réalité, il se trouve qu'il n'est guère bénéfique à l'homme de différencier entre la punition et la dure épreuve, puisque dans les deux cas il a l'ordre de patienter et s'il fait preuve de patience il sera récompensé.
D'après Abou Horeira, le Prophète, , a dit qu'Allah, Exalté soit-Il, expie les péchés du serviteur musulman s'il est atteint de fatigue, de maladie, de chagrin, de préjudice et même si la piqûre d'une épine le blesse, ce qui est une forme d’expiation (rapporté par Boukhari et Muslim)
Et Allah sait mieux.