Assalam ‘alaykoum wa RahmatAllah wa Barakatuh.
J’ai divorcé ma femme enceinte car elle ne voulait pas accomplir la hijra et je craignais pour l’éducation de notre enfant en France. Nous avons un enfant de bientôt 11mois et je n’arrive plus à supporter la séparation avec mon fils. J’ai proposé à mon ex-femme de nous réconcilier en lui promettant de faire preuve de plus de patience et de sagesse mais elle refuse en m’indiquant que son cœur est scellé vis à vis de moi et qu’elle ne veut pas me donner d’autre chance. Elle est en plein déni minimisant les effets néfastes du divorce sur elle et notre enfant s’imaginant que son futur mariage avec une personne qui lui a été présentée sera meilleur pour elle et l’enfant mais je sais pertinemment que c’est faux car j’ai toujours été sincère et bienveillant, je voulais juste me conformer aux obligations d’Allah et leur proposer le meilleur des avenirs dans un pays musulman. Pourriez-vous s’il vous plaît me conseiller et conseiller mon ex-femme bien qu’elle soit ferme sur sa décision ?
J’ai fait les meilleurs engagements pour me réformer en tout point mais rien n’y fait elle a trouvé mon caractère trop dur. Alors que j’ai effectué un boycott permis en Islam sans jamais lui faire de mal verbal ou physique.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
1 : L’une des plus importantes finalités religieuses pour laquelle le mariage a été légiféré est la stabilité de la vie conjugale et que la famille soit un environnement sain dans lequel les enfants puissent évoluer et recevoir une éducation vertueuse. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Et parmi ces signes est qu’Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité aves elles, et Il a institué entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour les gens qui réfléchissent. » (Coran 30/21).
Les deux époux devraient s’efforcer de faire tout ce qui peut contribuer à réaliser cet objectif et faire en sorte que la compréhension mutuelle régisse leur relation.
Ensuite, le divorce n’est pas forcément la meilleure solution pour résoudre les problèmes de la vie conjugale. Il aurait été préférable de prendre son temps sur cette question et recourir à d’autres moyens pour trouver une solution et notamment le dialogue, faire intervenir des gens de bien et autre alternative de ce genre. Le mieux est que l’épouse fasse l’effort de comprendre le noble objectif du mari en cherchant un environnement adéquat pour l’éducation des enfants.
2 : Si l’épouse est toujours dans sa période de viduité suite au divorce durant lequel le mari peut la reprendre comme épouse alors c’est lui qui est plus en droit de la reprendre comme épouse. Il peut le faire sans même avoir à faire un nouveau contrat de mariage. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s'ils veulent la réconciliation. » (Coran 2/228).
Personne n’a le droit de demander en mariage ou se marier avec une femme divorcée qui est encore dans sa période de viduité jusqu’à ce que celle-ci prenne fin. La période de viduité d’une femme enceinte prend fin dès qu’elle accouche.
3 : Si la période de viduité a pris fin alors la femme est effectivement séparé de son mari. Il ne peut la reprendre en tant qu’épouse qu’avec son accord et un nouveau contrat de mariage. Ceci, à condition qu’aucun autre homme ne l’ait demandé en mariage depuis leur séparation légale. Dans ce cas, il ne serait pas permis de la demander en mariage alors qu’un autre homme l’a déjà fait. Et il serait interdit de perturber cette demande en mariage.
4 : S’il n’y a aucun empêchement à ce que les époux se remettent ensemble alors nous leur conseillons de se réconcilier et d’œuvrer à l’union de la famille. Allah, exalté soit-Il, dit :
« […] et la réconciliation est meilleure. » (Coran 4/128).
Nous vous conseillons également de faire intervenir des gens de bien pour vous aider à réaliser cet objectif.
5 : Il est obligatoire à l’épouse d’obéir à son mari et partir avec lui et résider là où il décide de s’installer si aucun empêchement légal ne l’en empêche comme un préjudice qu’elle endurerait en y allant ou que ce soit une condition de leur mariage si, par exemple, elle a posé comme condition de rester vivre dans ce pays où ils se trouvent.
6 : Dans le cas où les époux ne se réconcilient pas et ne se remettent pas ensemble, que la femme se marie avec un autre homme, alors elle perd le droit de garde de l’enfant. Ce droit de garde revient alors à qui est plus en droit de l’avoir après elle. C’est le père qui a droit à sa garde si une femme vertueuse de son entourage peut le prendre en charge.
Et Allah sait mieux.
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