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Être au service des parents quand ils ne peuvent pas s’occuper d’eux-mêmes

Question

Ma mère a fait un accident vasculaire cérébral (AVC) ce qui a provoqué une hémiplégie (paralysie d’un seul côté). Elle a quatre garçons et une fille. Ils sont tous mariés sauf un. Elle avait fait une recommandation – qu’Allah la guérisse – avant de faire cet AVC – et alors qu’elle était tout à fait consciente – que dans le cas où elle serait malade et qu’elle ne pourrait pas s’occuper d’elle, seule ma sœur aurait le droit de la découvrir. Et c’est ce qui s’est passé après cet accident. Le mari de ma sœur a été compréhensif durant un temps. Aujourd’hui, il dit que ma sœur n’est pas responsable sur le plan religieux de s’occuper de sa mère, sachant que nous nous occupons tous d’elle à tour de rôle. Et ma sœur s’occupe particulièrement de faire ce que ma mère lui a recommandé. Est-il vrai, comme l’affirme le mari de ma sœur, qu’elle n’est pas responsable sur le plan religieux de s’occuper de sa mère ? Et est-ce que le mari a le droit d’empêcher sa femme de s’occuper de sa mère malgré la recommandation qu’elle lui a faite ?
Merci.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
S’occuper de ses parents lorsqu’ils en ont besoin, ou sont incapables de se prendre en charge, en les aidant par une présence physique ou par de l’argent, c’est une obligation qui incombe à tous les enfants – filles et garçons – soit ils s’occupent eux-mêmes de leurs parents, soit ils louent les services de qui s’occupera d’eux si cela est suffisant.
Al-Safârînî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans Ghadha Al-Albâb au sujet des droits des parents : « Parmi leurs droits, s’occuper d’eux ou de l’un des deux s’ils en ont besoin. » Fin de citation.
Al-Khâdimî Al-Hanafî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans Barîqa Mahmûdiya en parlant des droits des parents : « Si les parents ont besoin qu’on s’occupe d’eux, leur enfant devra le faire. » Fin de citation.
Dans la Mawsû’a Al-Fiqhiyya Al-Kuwaytiyya, il est dit : « Que le fils s’occupe de son père ou que le père sollicite les services d’un tiers pour son fils : cela est permis et il n’y a pas de divergence sur ce point. Au contraire, cela fait partie de la bonté requise par la religion. C’est même une obligation pour le fils de s’occuper de son père ou de mettre quelqu’un à son service lorsque le besoin s’en fait ressentir. » Fin de citation.
Sur ce, si votre mère a besoin qu’on s’occupe d’elle, vous avez tous l’obligation de le faire. Votre sœur doit faire sa part au service de sa mère, et notamment ce qui lui revient particulièrement si elle doit découvrir les parties intimes de sa mère et autre fait semblable. Il est moins grave qu’une femme puisse voir les parties intimes d’une autre femme que si c’était un homme, et aussi parce que dans ce cas, c’est la mère qui en a fait la recommandation. Et si son mari l’empêche d’être au service de sa mère, alors elle est excusée. Elle doit faire preuve de piété filiale et de bienfaisance comme elle le peut. Et louer les services de qui s’occupera de sa mère ou participer aux frais de cette prestation de service si elle le peut.
Le mari ne devrait pas interdire à sa femme de s’occuper de sa mère, mais si cela s’oppose à ce qui lui revient de droit alors il peut le lui interdire, parce que le droit du mari est prioritaire par rapport à celui des parents. Comme cela est mentionné dans le Majmû’ Al-Fatâwa, Cheikh Al-Islam ibn Taymiyya – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Si la femme se marie, son mari a plus de droits sur elle que ses parents. Il lui incombe davantage d’obéir à son mari qu’à ses parents. » Fin de citation.
Si les enfants ont besoin en s’occupant de leur mère de dévoiler ses parties intimes, alors dans ce cas, il n’y a pas de mal à ce qu’ils le fassent. Al-Ruhaybânî – qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit dans Matâlib Ulî Al-Nuhâ : « Le médecin, ou celui qui est au service d’un malade ou d’une personne dont les mains sont amputées, a le droit de le regarder, même si c’est une femme, pour lui faire ses ablutions ou lui essuyer les orifices. Et même toucher ses parties quand cela est nécessaire, même le sexe, parce que le contexte l’exige. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.

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