Vendre un produit et obtenir un pourcentage des bénéfices des ventes dans une monnaie différente :
J’ai un livre que je souhaite vendre aux étrangers contre une somme en dollars. J’ai mis ce livre en vente sur le site Amazon et je perçois mes bénéfices en dollars. Ils sont ajoutés à mon compte. Ceci dit, je n’ai pas la possibilité de percevoir ces bénéfices directement sur mon compte parce que la banque exige une preuve de la source de cette entrée d’argent. Or, je n’ai pas de document officiel à leur présenter pour les bénéfices réalisés sur ce site. Et je peux même voir mon compte être fermé ou avoir d’autres problèmes. J’ai eu l’idée de proposer mon livre au centre dans lequel je travaille. C’est un centre d’enseignement du Coran pour les étrangers. Je mets une annonce publicitaire sur mon livre pour le centre (indiquant qu’ils enseignent la langue arabe, le Coran et qu’ils peuvent enseigner le contenu de mon livre) en échange de quoi ils le mettent en vente sur Amazon ou le vendent à leurs étudiants en dollars. Et moi, je perçois une partie des bénéfices pour chaque vente dans la monnaie de mon pays. Par exemple, il me donne en plus chaque mois l’équivalent du nombre des ventes. Si cela est permis, cela fait-il partie des ruses qui sont interdites ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Tant que le centre vend le livre de façon légale, le contrat entre la sœur qui nous pose la question et le centre ne comprend aucune forme de ruse puisqu’il est permis à la sœur de vendre son livre au centre ou de s’associer au centre pour le vendre ou le déléguer pour ce faire.
Le principe de base à ce sujet est que si on a recouru à une ruse par un moyen légal en soi, et que cela aboutit à ce qui est légal, alors cette ruse est permise.
Dans son livre A’lâm Al-Muwaqqi’în, Ibn Al-Qayyim divise les ruses en plusieurs catégories, dont celles-ci : « On recourt à une ruse dans l’objectif d’obtenir ce qui nous revient de droit ou repousser un mal. Cette catégorie se divise elle-même en trois sous-catégories : la première : que le moyen emprunté pour ce faire soit interdit en soi, même si l’objectif est légitime… La deuxième : le moyen employé est légal et l’objectif voulu aussi. Ces moyens ne sont autres que les causes qu’Allah a érigées en tant que telles pour qu’elles produisent leurs effets, comme c’est le cas pour la vente, le salariat, le métayage, la procuration… Entre dans cette catégorie le fait de recourir à une ruse pour obtenir ce qui va de son intérêt ou repousser un méfait… » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
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