Nous sommes en Europe, et à cette période de l’année, tout le monde peut soumettre des demandes pour obtenir une aide de fin d’année. Certaines organisations offrent de l’argent, tandis que d’autres fournissent des paniers alimentaires. Beaucoup de musulmans font ces demandes et reçoivent cette aide. Est-ce donc permis?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Demander aux gens – qu’ils soient musulmans ou non – est une chose blâmable sur le plan religieux, tant que cela n’est pas fait par nécessité ou besoin. Le Prophète () a dit : « Certes, Allah déteste pour vous trois choses : de vous voir vous livrer aux ragots, de dilapider vos biens et de trop demander ». (Boukhari).
Il est préférable pour le musulman de ne rien demander à quiconque, comme le montre le hadith concernant le groupe de personnes qui ont prêté allégeance au Prophète () pour ne pas demander d’aide. D’après ‘Awf Ibn Mâlik al-Achja‘i, il a dit: « … J’ai vu certains de ces hommes, si leur fouet tombait alors qu’ils sont sur leurs montures, ils descendent pour le prendre et ne demandaient à personne de le ramasser pour eux ». (Rapporté par Ibn Mâjah et d’autres, et jugé authentique par al-Albâni).
Si un musulman a besoin de l'aide des autres, il n'y a pas de mal à cela, même si la personne qui aide est un non-musulman. Le Prophète Mohammed () a accepté les cadeaux des non-musulmans comme ceux de César et du Muqawqis. Si les aides sont liées au nouvel an, il n'y a pas de mal à les accepter aussi pour ceux qui en ont besoin, à condition que cela ne soit pas en échange de l'abandon de quelque chose de la religion ou de la coopération avec eux sur quelque chose de faux.
Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyyah, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans al-Iqtidâ’: « Quant à l’acceptation d’un cadeau de leur part le jour de leur fête, nous avons déjà rapporté que ‘Ali Ibn Abi Tâlib (qu’Allah soit satisfait de lui) a reçu un cadeau lors de la fête de Naurouze et l’a accepté. Ibn Abou Chaybah a rapporté dans al-Musannaf: Jarîr nous a rapporté de Qâbous, de son père, qu’une femme a interrogé ‘Âïcha en disant: ‘‘Nous avons des nourrices (ou proches) parmi les mages, et ils ont une fête durant laquelle ils nous offrent des cadeaux’’. ‘Âïcha a répondu : ‘‘Quant à ce qui a été sacrifié pour ce jour, ne le mangez pas, mais vous pouvez manger de ce qui provient de leurs arbres’’ ».
Il a également dit: «Wakîʻ nous a rapporté d’après al-Hakam Ibn Hakîm, d’après sa mère, d’après Abou Barzah, qu’il avait des voisins mages qui lui offraient des cadeaux lors de Naurouze et de Mehregan. Il disait à sa famille: Tout ce qui est des fruits, mangez-le, et tout ce qui est autre, rendez-le. Tout cela indique que la fête n’a aucune influence sur l’acceptation de leurs cadeaux. En effet, leur statut est le même pendant les fêtes ou en dehors, car cela ne constitue pas une aide à leurs rites de mécréance ». Fin de citation.
Et Allah sait mieux.