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Jugement concernant le paiement d'un montant pour investir dans une entreprise avec garantie de récupération du capital

Question

J'ai versé à une entreprise un montant de 200 dollars et je reçois chaque jour entre 5 et 5,6 dollars. Cependant, je dois effectuer un travail simple quotidiennement. Si je ne fais pas ce travail, je ne reçois rien pour ce jour-là. À la fin de 365 jours, je récupère les 200 dollars.
Est-ce permis?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il semble d'après la question que le remboursement de ce montant à la fin de l'année est garanti par l'entreprise. Si tel est le cas, cela est assimilé à un prêt, et il n'est pas permis de combiner un prêt avec un quelconque contrat d'échange, tel que la vente ou la location. Comme l'a dit le Prophète () : « Il n’est pas permis de combiner un prêt et une vente, ni deux conditions dans une vente ». (Rapporté par Ahmad et les quatre auteurs des Sunan).
La raison en est que cela constitue une voie menant à l'usure (Riba) et y conduit, car ce prêt entraîne un avantage pour le prêteur.

Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyyah a dit dans al-Qawâ‘id al-Nûrâniyyah al-Fiqhiyyah: « Le Prophète () a interdit de combiner un prêt et une vente… Toute forme de donation associée à une vente ou à une location, comme un don, un prêt à usage, une concession, une faveur dans une exploitation agricole ou un contrat de métayage, ou dans toute autre transaction, est similaire à un prêt. Le sens global du hadith est qu'il ne faut pas combiner une transaction rémunérée avec une donation, car cette donation n'est pas effectuée à titre gratuit, mais dans le but de servir de contrepartie. Elle devient alors une partie du prix ». Fin de citation.
Ibn al-Qayyim a dit dans Hâchiyat Ibn al-Qayyim ʻala Charh Sunan Abou Dâwoud: « Le Prophète () a interdit de combiner un prépaiement et une vente avec deux conditions, ainsi que deux ventes dans une seule transaction. Le secret de cette interdiction réside dans le fait que ces pratiques conduisent toutes deux à l’usure (Riba), qui en est une voie d’accès ». Fin de citation.
Si ce montant n'était pas remboursé, mais que le demandeur le versait à l'entreprise à titre d'investissement pour une durée déterminée, cela ne serait valable que dans le cadre d’une Mudârabah (spéculation). Or, dans une Mudârabah, il n'est pas permis de garantir le capital initial, encore moins un pourcentage fixe ou un montant précis de profit.
Et Allah sait mieux.

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