Certaines personnes, lors du sermon du vendredi, se lèvent de leur place pour accomplir la prière alors que l’imam est encore en train de conclure son sermon par des invocations. Ils se lèvent donc avant qu’il n’ait totalement terminé. Quel est le jugement relatif à cet acte ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le statut de l’invocation faite par le prêcheur pendant le sermon du vendredi — notamment s’il convient d’y prêter une oreille attentive comme pour le reste du sermon et d’éviter toute source de distraction — fait l’objet d’une divergence parmi les oulémas.
Dans Al-Mughnî d’Ibn Qudâma al-Ḥanbalî, on lit :
« Lorsque le prêcheur en arrive à l’invocation, est-il permis de parler ? Il y a deux avis :
Le premier : oui, car il a terminé le sermon et entamé autre chose, comme s’il était déjà descendu de la chaire (minbar).
Le second : non, car cette invocation est considérée comme une suite du sermon, et bénéficie donc du même statut, à l’image du développement prolongé dans l’exhortation.
Il est également possible que si l’invocation concerne les croyants, les croyantes ou un dirigeant juste, on doit y prêter attention. Mais si elle concerne autre chose, alors il n’est pas obligatoire de se taire car cela n’a pas de caractère sacré. » (Fin de citation)
Dans Manḥ al-Jalîl de l’imam Malikite Muhammad ʿAlîsh, il est dit :
« Il est interdit de parler (pendant le sermon) de la part de toute personne autre que le prêcheur ou celle qui lui répond, tout comme il est interdit de parler pendant que le prêcheur est debout ou assis entre les deux sermons. De même, le salut sur les Compagnons et l’invocation pour le sultan sont rattachés au sermon, donc le silence est requis à ce moment, comme l’a précisé al-ʿAdawî. » (Fin de citation)
Cela concerne donc l’invocation faite durant le sermon.
Quant à la période après l’invocation, mais avant la fin complète du sermon, nous n’avons pas trouvé, dans les textes des oulémas, un avis clair sur le fait de savoir si ce moment est assimilé à l’invocation (et donc soumis à divergence), ou bien s’il ne relève plus du sermon, auquel cas il ne lui serait pas appliqué le même statut.
Quoi qu’il en soit, il est préférable que les fidèles ne se lèvent pour la prière qu’au moment où l’appel à la prière (iqâma) commence, pendant qu’il est fait ou juste après, conformément à la divergence existant parmi les savants sur le moment recommandé pour se lever à l’iqâma.
Et Allah sait mieux.
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