Un différend est survenu entre ma sœur et mon épouse. Quelqu’un avait rapporté à ma sœur que mon épouse avait tenu à son sujet certaines paroles.
Sous le coup de la colère, j’ai juré par le divorce que mon épouse devait aller présenter des excuses à ma sœur.
Mon épouse s’est effectivement rendue chez elle, mais elle y est allée pour clarifier le malentendu, non pour s’excuser, et il est apparu par la suite qu’elle n’avait commis aucune faute envers ma sœur.
Ma question est la suivante : le divorce est-il effectif du fait qu’elle n’a pas présenté d’excuses, sachant qu’elle a prouvé son innocence et qu’elle n’avait en réalité aucune raison de s’excuser ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il ressort de votre question que le divorce n’est pas effectif à la suite du serment que vous avez prononcé, et cela pour deux raisons :
1. Le premier motif est que votre épouse s’est rendue chez votre sœur pour lui expliquer qu’elle ne l’avait pas offensée et pour démontrer son innocence.
Ce comportement équivaut, sur le plan du sens, à ce que vous exigiez d’elle, car vous aviez conditionné le divorce au fait qu’elle ne présente pas d’excuses.
Or, en allant clarifier les choses, elle a accompli l’acte exigé ; votre serment est donc levé, et la condition du divorce ne se réalise pas.
2. Le second motif est que vous avez suspendu le divorce à un fait que vous croyiez réel — en l’occurrence, une faute supposée de votre épouse envers votre sœur — puis il s’est avéré que ce fait n’existait pas.
Par conséquent, l’avis prépondérant est que vous n’avez pas enfreint votre serment, et aucun divorce ne s’applique. (Voir à ce sujet la fatwa n° 503137 .)
En effet, si le divorce prononcé effectivement pour une raison donnée ne prend pas effet lorsqu’il s’avère que cette raison est fausse, à plus forte raison le divorce conditionnel suspendu à un fait inexistant ne saurait être valide.
Et Allah sait mieux.
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