Je me suis marié en Juillet 2003. Mais en Novembre 2003, notre relation n’allait déjà plus et je me suis décidé en Mars 2004 à engager une procédure de divorce car ma femme n’avait pas un comportement constructif pour fonder un foyer (alcool, discothèques, cigarette,…) Depuis Juin 2004, la justice française m’oblige de lui verser 450 Euros chaque mois en attendant le jugement définitif du divorce. Le divorce a été prononcé une première fois en Mais 2005, mais elle fait appel pour profiter encore quelques mois de cette pension. L’appel a confirmé d’une manière définitive le divorce en Février 2006. Pendant toute la procédure du divorce j’ai du verser à mon ex-femme 450 Euros par mois au titre de devoir de secours, car elle n’avait pas de ressources. Entre temps, elle m’a créé tout un tas de problèmes (fausses plaintes à la police,…) et elle a même été jusqu’à vider notre appartement durant une absence professionnelle de plusieurs jours. Au total, je lui ai versé pendant 20 mois environ 9000 euros. Sachant que je lui avais fixé une dot de 2000 euros le jour de mon mariage avec elle, est-ce que je peux considérer m’être acquitté de cette dot que je lui dois, même si c’est l’état français qui m’a contraint à lui verser cet argent ?
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Il est illicite de toucher aux biens du musulman sans que ce ne soit avec son consentement de bon cœur ou sans avoir une raison valable qui justifie un tel acte.
Etant donné que votre ex-femme ne mérite pas l’argent que vous lui avez versé et que vous ne le lui avez donné de bon cœur, mais qu’elle vous a contraint de le faire par le biais des lois positivistes françaises, vous avez le droit de le reprendre dès que l’occasion se présente à vous. Ceci est connu dans le Fikh islamique par l’affaire du Dhafar qui est un sujet de controverse entre les Oulémas et qui a pour origine les deux versets coraniques et le hadith authentique suivants :
Le premier verset : « Et si vous punissez, infligez [à l'agresseur] une punition égale au tort qu'il vous a fait. Et si vous endurez... cela est certes meilleur pour les endurants. » (Sourate 16/ Verset 126)
Le second : « La sanction d'une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n'aime point les injustes ! » (Sourate 42/ Verset 40)
Le hadith est rapporté par Boukhari et Muslim où Hinde Bint Otba a porté pleine devant le Messager d’Allah, , de son mari qui refuse de lui assurer ainsi qu’à ses enfant une pension suffisante et le Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, lui a dit : « Prends de ses biens ce qui te suffit et suffit à tes enfants. »
De ce fait vous avez le droit de prendre de l’argent que vous lui devriez une somme égale à celle qu’elle a pris de vous injustement.
Et Allah sait mieux.
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