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Histoire des dépôts dans la jurisprudence islamique ?

Question

J'aimerais connaître l'histoire des dépôts ou les types de dépôts dans la jurisprudence islamique ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Le dépôt fait partie des transactions permises en Islam.

Elle désigne un bien placé par son propriétaire, ou le représentant de celui-ci, chez une autre personne afin que celle-ci le conserve. La personne chez qui se trouve ce dépôt est mandatée par son propriétaire pour le protéger et elle a le devoir de le faire sans pouvoir en disposer comme elle le souhaite.

Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« [...] Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. [...] » (Coran 5/2)

Quant aux dépôts acceptés par les banques de la part des individus et des sociétés pour les faire fructifier de diverses manières, on peut les catégoriser en trois types :

1- Les dépôts fixes (à terme) : c'est-à-dire qui sont limités à une période minimale de trois mois et ne peuvent être retirés avant la fin de la période déterminée. Les banques payent alors aux propriétaires un taux d'intérêt fixe sur le montant déposé qui augmente en fonction de la longueur de la période de dépôt.

2- Les dépôts à préavis : c'est-à-dire que le dépositaire ne peut pas retirer l'argent qu'il a placé à la banque sans donner à celle-ci un préavis déterminé et conclu à l'avance. Les banques payent également au propriétaire de ce type de dépôt des intérêts, mais ceux-ci sont toutefois moindres que ceux payés au propriétaire d'un dépôt à terme.

3- Les dépôts à vue : les propriétaires de ces dépôts peuvent les retirer et les récupérer à tout instant quand ils le souhaitent et les banques ne leur payent aucun intérêt.

Ce type de dépôt est plus couramment appelé : compte courant.

En réalité, la personne qui médite sur ces dépôts se rend compte qu'il s'agit en fait de prêts purs sous le nom de dépôts.

Par conséquent, il ne fait aucun doute que les dépôts fixes et les dépôts à préavis pour lesquels les banques payent des intérêts à leurs dépositaires sont en fait des prêts usuraires en raison du fait que les dépositaires prêtent leur argent aux banques à des termes déterminés en contrepartie d'intérêts. Ces dépôts utilisent la pratique du Ribâ al-Nasî'a ainsi que du Ribâ al-Fadl. En effet, le Ribâ al-Fadl correspond au surplus payé par la banque en sus de la somme qu’elle a empruntée (le dépôt) en fonction de la condition convenue entre la banque et le propriétaire du dépôt.

Quant au Ribâ al-Nasî'a, il se retrouve dans les intérêts payés par la banque pour la période de dépôt convenue avec le déposant.

Enfin, concernant le troisième type de dépôt, il est permis, car il ne comporte pas d'intérêts. Cependant, il est à noter que si la banque est une banque usuraire, même si le dépositaire ne perçoit pas d'intérêts pour son dépôt, il aide cette banque à effectuer ses transactions usuraires. Par conséquent, celui qui est obligé de placer son argent dans une banque usuraire ne peut pas s’approprier les intérêts et les gérer comme partie de ses biens, et il doit les dépenser dans l'intérêt général des musulmans avec l'intention de s'en débarrasser et non avec l'intention de se rapprocher d'Allah par ce geste.

Et Allah sait mieux.

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