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En prélevant sur leurs biens l’allocation réservée à qui de droit, les croyants ne font donc que retourner au Seigneur une infime fraction des richesses qu’Il leur a données : C’est la Zakat Al-Mal, l’aumône purificatrice, à ne pas confondre avec Zakat Al Fitr.
La Zakat Al Fitr est une pratique très recommandable (Sunna), qui concerne le jeûne du mois de Ramadhan et qui incombe à tout (e) musulman(ne). Sur le plan individuel, cet impôt est dû pour purifier chaque croyant (e) de tout ce qui aurait pu entacher son jeûne tel que des propos obscènes ou écart de conduite. Sur le plan social, cette aumône permet aux pauvres de passer la fête de l’Aïd Al Fitr dans de meilleures conditions. Les pauvres y sont, en effet, prioritaires, car le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit : « Epargnez-leur la mendicité le jour de l’Aïd. »
1. On peut l’offrir sous la forme d’un « Sa’a « (mesure d’environ 2,7 kilos) de riz, de blé, de dattes, ou d’autres aliments de ce genre.
2. Au premiers temps de l’Islam, on la donnait sous forme de produits alimentaires. Il n’a pas été rapporté, en effet que le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) l’eut accomplie en espèces, ses compagnons non plus. Cependant, les savants, après un effort d’interprétation (ijtihad) en ont conclu que l’on peut la donner en numéraire. Ceci confère plus de souplesse aussi bien pour les donateurs que pour les bénéficiaires qui auront toute latitude pour acquérir les produits qu’ils souhaitent le plus.
3. La Zakat Al Fitr doit être donnée le jour de l’Aïd, au plus tard avant la prière, et peut l’être un ou deux jours avant.
On peut la donner toutefois dès le début de Ramadhan selon les imams Ashafii et Abou Hanifa, surtout si on veut l’envoyer à l’étranger. C’est aussi l’avis du Cheikh Youssouf Al-Qardhawi qui a fait une Fatwa en ce sens.
On peut la donner toutefois dès le début de Ramadhan selon les imams Ashafii et Abou Hanifa, surtout si on veut l’envoyer à l’étranger. C’est aussi l’avis du Cheikh Youssouf Al-Qardhawi qui a fait une Fatwa en ce sens.
4. La Zakat Al Fitr doit être donnée de la part des musulmans, qu’ils soient mineurs ou majeurs, de sexe masculin ou féminin.
Ibn Omar rapporta que le messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Salam) prescrivit comme paiement de la Zakat Al Fitr du mois de Ramadhan et ce, à chaque musulman- qu’il soit libre ou esclave, de sexe masculin ou féminin, jeune ou vieux- un Sa’a de dattes, ou un Sa’a d’orge. (Mouslim).
·Saad bin Abou Sarh entendit dire Abou Said Al-Khoudari : « Nous offrions la Zakat Al Fitr sous forme d’un sa’a de grains, ou d’un sa’a d’orge, ou d’un sa’a de dattes, ou d’un sa’a de fromage, ou d’un sa’a de raisins. » (Mouslim).
·Ibn Omar rapporta que le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Salam) ordonna que la Zakat Al Fitr soit donnée, avant que les gens ne sortent de chez eux pour aller à la prière de l’Aid (Mouslim).
A qui donner cette Zakat ?
Les pauvres y ont plus droit et on ne peut l’attribuer ailleurs que s’ils font défaut ou qu’il y ait plus de nécessiteux qu’eux, ou que d’autres catégories en aient plus grand besoin.
Quelques Remarques importantes:
· Le pauvre qui n’a rien à manger ce jour-là est dispensé de cette aumône car Allah ne charge nulle âme au-dessus de ses moyens.
· Celui ou celle qui a une partie de nourriture, même petite excédant celle de la journée de l’Aïd, peut la donner en Zakat, elle lui suffit. Allah, exalté soit-Il, dit dans le Coran (sens du verset): « Craigniez Allah autant que vous le pouvez ».
· Il est admis de partager une aumône entre plusieurs personnes, et de remettre plusieurs aumônes à un seul pauvre.
· Le musulman doit donner la Zakat Al Fitr là où il se trouve, c’est-à-dire dans la société dans laquelle il vit.
· Il n’est permis de la transférer qu’en cas de nécessité, dans un pays musulman qui en a besoin (tremblement de terre, famine….)
Et Allah sait mieux !
