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Les dix commandements coraniques (3)

Les dix commandements coraniques (3)

Troisième commandement :
Nous allons parler dans ce présent article du troisième des dix commandements que renferment les versets 151, 152 et 153 de sourate al-An’âm, rappelons en passant que ces commandements sont dans l’ordre :
1- N’adorez qu’Allah Seul sans rien Lui associer.
2- Soyez bienfaisants envers vos père et mère.
3- Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté.
4- N’approchez pas des turpitudes ouvertement ou en cachette.
5- Ne tuez qu’en toute justice la vie qu’Allah a rendue sacrée.
6- Ne vous approchez des biens de l’orphelin que de la plus belle manière, jusqu'à ce qu’il ait atteint sa majorité.
7- Donnez la juste mesure et le bon poids.
8- Soyez équitables quand vous parlez même s'il s'agit d'un proche parent.
9- Remplissez votre engagement envers Allah.
10- Suivez le chemin d’Allah dans toute sa rectitude et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie.

Le commandement qui nous intéresse ici est : « Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. »
Le meurtre des enfants était une chose courante dans la période préislamique. Les gens de cette époque tuaient les filles de peur de la honte et les garçons de peur de la pauvreté.
Allah, exalté soit-Il, relatant ces faits dit :
« Et c'est ainsi que leurs divinités ont enjolivé à beaucoup d'associateurs le meurtre de leurs enfants, afin de les ruiner et de travestir à leurs yeux leur religion. Or si Allah voulait, ils ne le feraient pas. Laisse-les donc, ainsi que ce qu'ils inventent. » (Coran 6/137).
« Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde [l'envahit]. Il se cache des gens, à cause du malheur qu'on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l'enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement ! » (Coran 16/58 et 59).
Ces derniers versets décrivent la situation prévalant dans la période préislamique lorsque l’un d’eux recevait l’annonce de la naissance d’une fille, soit il décidait de la tuer en l’enterrant vivante soit il la gardait humiliée. Il arrivait parfois que cet acte criminel et abominable soit commis par la mère elle-même. Ainsi, lorsque la femme était saisie par les douleurs de l’accouchement, elle s’asseyait sur une fosse. Si le bébé était une fille, elle la jetait dans la fosse et mettait le sable dessus. S’il s’agissait d’un garçon elle le prenait dans ses bras et l’amenait avec elle ! Dans certains cas, l'infanticide touchait aussi les garçons.
Pour toute explication et excuse de leurs actes, les gens de la Djâhiliyya disaient qu’ils craignaient la honte quand l’enfant était de sexe féminin et la pauvreté quand il était de sexe masculin. C’est pourquoi certains d’entre eux avaient pour credo : « L'infanticide des filles fait partie des faits glorieux ».
Le troisième commandement de cette série vient interdire cette abominable et horrible habitude tout en confirmant qu’Allah, exalté soit-Il, est responsable de la subsistance des enfants et des parents :
« Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. » (Coran 6/151).
« Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c'est Nous qui attribuons leur subsistance ; tout comme à vous. Les tuer, c'est vraiment, un énorme pêché. » (Coran 17/31).
Dans le hadith authentique rapporté par Boukhari et Mouslim, on demanda au Prophète () : Quel est le plus grand des péchés. Il répondit : « C’est que tu donnes à Allah un associé, alors que c’est Lui Qui t’a crée ! ». On lui demanda : « Et quoi encore ? « Et il dit : « Que tu tues ton enfant de peur qu’il ne partages avec toi ta nourriture ! ».
Le mot « tuer » dans les deux versets et le hadith est à prendre au sens large ; il vaut aussi bien pour le meurtre d’un enfant déjà né, que pour un fœtus. En effet, l’Islam considère que le fœtus est un être qui vit du moment que le souffle divin (rûh) lui a été insufflé. Dès la formation du fœtus, l’enfant a le droit à la vie, à l’existence et à la croissance. Il est illicite d’avorter un fœtus sauf lorsque la vie de la mère est exposée à un danger certain que l’on ne peut écarter que par le biais de l’avortement.
Les oulémas stipulent aussi que cette recommandation englobe aussi l’avortement à cause de la peur des dépenses. Il est interdit d’utiliser les pilules contraceptives à cause de la pauvreté, mais si cela s’avérait nécessaire, il est permis alors d’utiliser les pilules contraceptives selon cette nécessité, comme par exemple, si la femme ne peut pas supporter la grossesse ou l’allaitement, ou si la succession des grossesses sans une période suffisante lui est nuisible ou est nuisible à l’enfant.
Avoir un enfant est donc une grâce d’Allah, exalté soit-Il, et correspond à une aspiration naturelle chez l’être humain. La loi islamique incite à la procréation afin de préserver le genre humain et condamne toute forme stérilisation des hommes et des femmes et proscrit la ligature des trompes -sans raison médicale- et tous les moyens qui empêchent la perpétuation de l’humanité.

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