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Les musulmans immigrés dans la région indienne du Asam craignent les persécutions

Les musulmans immigrés dans la région indienne du Asam craignent les persécutions

Les musulmans qui ont immigré vers la région indienne du Asam, laquelle est riche en pétrole et autres matières premières, se sentent persécutés religieusement et en proie à une discrimination raciale. Les immigrés musulmans de cette région, dont certains sont venus du Bengladesh ou d’autres régions de l’Inde, y sont installés depuis de nombreuses années ; toutefois, ces derniers ont vu leur situation empirer, notamment à cause du fait que le registre national définissant la citoyenneté n’a pas était modernisé depuis 1970. Malgré les documents en leur possession, ces immigrés musulmans craignent qu’ils ne soient jamais reconnus légalement par les autorités de cette région.
Les musulmans du Asam affirment qu’ils font face à une discrimination ainsi qu’à de grandes complications dans leur vie quotidienne, et notamment lorsqu’ils essayent d’obtenir une carte d’identité qui est pour eux la meilleure preuve de leur citoyenneté indienne. Ces indigents musulmans, qui pour la majorité d’entre eux occupent des emplois vils et mal payés, craignent que leur situation empire encore un peu plus, et ce, après que la haute cour de justice indienne a fait abroger une loi qui compliquait notablement les mesures d’expulsion. Cette loi avait été promulguée en 1983 pour empêcher que les immigrés musulmans légaux soient inquiétés ; cependant, les gens du Asam ont affirmé que cette loi a fini également par protéger les immigrés illégaux. Ainsi, après l’abrogation de cette loi protectrice, les immigrés musulmans du Asam ont commencé à s’inquiéter.
Des témoignages :
Charifa Baighoum, qui est venu du Bengladesh pour s’installer dans la région du Asam avec sa famille voilà plusieurs années, et qui est également la mère de quatre enfants, livre un témoignage douloureux : « Nous souffrons de la faim, car il nous est difficile d’aller travailler librement, nous sommes les cibles des gens du Asam et bientôt, dès qu’ils en auront l’occasion, ils nous tueront ».
Charifa Baighoum, qui comme la plupart des femmes musulmanes pauvres de cette région travaille comme bonne, vit dans la peur d’être expulsée ou même d’être tout bonnement assassinée. De son côté, Nasiraddin Ahmed, qui est un professeur d’université à la retraite de 90 ans et dont la famille est venue du Bengladesh il y a plus d’un siècle, déclare ceci : « Nous avons très peur, car de toute manière tôt ou tard nous serons expulsés du Asam ».
Faysal al-rahman, qui travaille comme cuisinier et est venu d’Inde en 1971, donne également son témoignage : « Il nous est extrêmement difficile de sortir de nos quartiers après la tombée du jour ».
Haroun al-rachid, qui est président d’une organisation étudiante, explique que ces populations immigrées sont installées ici depuis des générations, il ajoute que malgré cette longue présence les persécutions religieuses à leur encontre ne s’arrêtent pas. Il nous faut rappeler que des étudiants du Asam ont, en 1983, assassinés près de 3000 mille immigrés musulmans, parmi eux des femmes et des enfants. En réponse à ce massacre, le gouvernement d’union national indien a, en 1985, octroyé la citoyenneté a tous les immigrés originaires du Pakistan oriental (aujourd’hui le Bengladesh) ainsi qu’à ceux qui sont venus s’installés dans la région du Asam avant 1971.
L’un des leaders étudiants de la région du Asam, Chankar Barasad Ray, a affirmé que : « Nous sommes bel et bien décidés à expulser tous les immigrés musulmans qui sont venus ici après 1971 », ce dernier a tout de même précisé que tout serait fait pour garantir la paix et la sécurité de tous les immigrés venus avant cette date. Toutefois, les activistes des droits de l’homme ont peur de voir se déclencher une escalade de la violence, ils ont donc mis en place des procédures d’urgence afin de garantir la sécurité de tous.
 

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