Mon père est décédé depuis un certain temps et il faisait partie des gens qui prononçaient les formules de rappel assidûment, Allah soit loué. Il lisait tous les jours les formules de rappel du matin et du soir.
Depuis son décès, je lis presque tous les jours ces formules de rappel. Parfois, j’en lis un peu plus, et à la fin je dis : ô Allah, si Tu acceptes de moi ces formules de rappel, alors j’en offre la récompense à l’âme de mon père.
Je fais cela en ayant l’intention qu’il ait toujours de bonnes actions à son actif. Est-ce que cela est permis ? Sachant que dans les formules de rappel du matin et du soir, certaines sont des invocations prophétiques, d’autres sont une lecture de versets coraniques, comme vous le savez.
Deuxièmement : de son vivant, mon père avait formulé l’envie de faire creuser un puits dans les pays où l’on voit souvent des vidéos où des puits sont creusés, et ce à titre d’aumône durable.
Est-ce que cela est considéré comme un testament qu’il est obligatoire d’honorer ou devons-nous faire une aumône durable selon ce que nous pouvons faire ?
La raison à cela est que nous ne connaissons personne de confiance dans ces sociétés pour réaliser un tel projet parce qu’elles se trouvent dans des pays étrangers et tous ceux qui en profiteront ne seront pas forcément musulmans. Et nous ne savons pas si ces puits resteront sur le long terme.
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Rien n’empêche d’offrir la récompense des formules de rappel à votre père. L’avis le plus juste de ceux émis par les savants est qu’il est permis d’offrir la récompense des actes de culte pratique comme la lecture du Coran, la prière, le jeûne.
C’est l’avis de l’école de l’imam Ahmad, d’Abu Hanifa et de certains tenants des écoles de Malik et Shâfi’i.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « Tout acte de culte que le fidèle accomplit pour se rapprocher d’Allah et offre la récompense à un défunt alors cela profitera à ce dernier – si Allah le veut -, c’est le cas des invocations, la demande de pardon, l’aumône, les obligations qui peuvent être accomplies par procuration. » Fin de citation.
Al-Ruhaybânî a dit dans son livre de jurisprudence Hanbalite intitulé Matâlib Ulî Al-Nuha Sharh Ghâyat Al-Muntaha : « Il est permis à tout musulman d’offrir tout ou partie de la récompense des actes de culte qu’il accomplit à un défunt ou à une personne encore en vie, et cela lui profitera puisque la récompense de ces actes sera comptée à son actif. Qu’il s’agisse de tout acte de culte, surérogatoire ou obligatoire, qu’ils puissent être accomplis par procuration comme le Hajj ou un jeûne qu’un défunt avait émis le vœu de faire, ou qu’il ne soit pas possible de les accomplir par procuration comme la prière, les invocations, la demande de pardon, les aumônes, l’affranchissement d’esclave, le sacrifice d’une bête, le règlement de dette ou de jeûne n’émanant pas d’un vœu. Il en est de même pour la lecture du Coran et autre. » Fin de citation.
Pour ce qui est de sa volonté de creuser un puits dans un autre pays, cela n’est pas considéré comme étant un testament. Et si vous le faites à titre de bien de mainmorte alors cela relève de la bonté filiale et la récompense lui bénéficiera in sha Allah.
D’après Aisha, qu’Allah l’agrée, un homme dit au Prophète () : « Ma mère s’est éteinte subitement. Je suis persuadé que si elle avait eu le temps de parler, elle aurait fait la charité. Sera-t-elle récompensée si je fais une aumône en son nom ? » « Oui », répondit-il. Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Al-Nawawi explique : « Ce hadith nous apprend qu’une aumône donnée au nom d’un défunt est utile à ce dernier et la récompense lui parviendra. Et il en est ainsi à l’unanimité des savants. » Fin de citation.
Sachez que la meilleure des aumônes que l’on puisse faire en faveur d’un défunt est de donner de l’eau à boire comme cela est rapporté du Prophète () de source sûre. L’imam Ahmad et les auteurs des recueils de hadiths, les Sunans, rapportent que Abu Said Al-Khudrî a dit : «Messager d’Allah, ma mère est morte, dois-je faire une aumône en son nom ? » Oui, dit-il. Il reprit : « Et quelle est la meilleure aumône ? » Il dit : « Donner de l’eau à boire. »
Une autre catégorie d’aumône durable et d’acte méritoire consiste à faire un bien de mainmorte dont les recettes seront reversées pour l’enseignement du Coran et des sciences religieuses.
Autre type d’aumône durable : construire des mosquées pour les musulmans qui en ont besoin.
L’imam Ahmad, Ibn Mâja et d’autres rapportent que le Prophète () a dit : « Celui qui construit une mosquée ne serait-ce de la taille du nid d’un oiseau, ou plus petit encore, Allah lui construira une maison au Paradis. » Al-Albânî juge ce hadith authentique.
Et Allah sait mieux.
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