Mon père décédé a laissé un testament indiquant de donner aux enfants de son fils décédé avant lui la part de leur père. Mon frère avait laissé des biens à ses enfants et un petit bien immobilier. Est-il permis aux petits-enfants du défunt de prendre une part identique à celle de leurs oncles paternels, part qui serait supérieure à celles que leurs tantes paternelles hériteraient de leur grand-père ? Avant son décès, mon père a informé mes quatre frères que chacun d’eux avait droit à une terre et que les filles avaient droit qu’à une seule maison pour elles toutes. Toutes les terres et la maison sont dans le village. Est-il permis de procéder au partage ainsi ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les petits-enfants n’ont droit à aucune part de l’héritage de leur grand-père dans le cas où l’un de leurs oncles paternels est en vie au moment du décès du grand-père – comme cela est mentionné dans votre question -. Les petits-enfants sont ici privés de l’héritage.
Quant au testament qui a été fait en faveur des petits-enfants, alors qu’ils sont ici non éligibles à l’héritage, c’est un testament qui est valide et contraignant. Même si les héritiers ne sont pas d’accord. Et même si la part de ce testament est d’une valeur plus grande que celle des fils et filles du défunt. Ceci à condition que la valeur totale de ce testament, en faveur des petits-enfants et autres, ne dépasse pas le tiers de la valeur totale de l’héritage après règlement des dettes du défunt.
Au vu de ce qui est dit dans la question, la part du père des petits-enfants du défunt est inférieure au tiers de la valeur de l’héritage. Le testament est donc valide et n’a aucun lien avec l’héritage que leur père leur a laissé, quand bien même il s’agirait de biens en abondance.
Concernant ce que vous a dit votre père avant son décès au sujet de la distribution de ses biens : si son objectif était de distribuer des dons de son vivant, alors le détail des conditions relatives à cette question est mentionné dans la Fatwa numéro 400705.
En revanche, s’il s’agit de dons qui ne sont pas encore effectifs – c'est-à-dire que votre père garde la main dessus et continue de gérer les terres et la maison jusqu’à son décès – alors il s’agit d’un testament en faveur d’héritiers. Et cela n’est pas permis, sauf si tous les héritiers le permettent. S’ils sont tous d’accord, hommes et femmes, pour procéder comme l’a dit le père, alors il en sera ainsi. Mais si ce n’est pas le cas, tout ce que le père a laissé en héritage devra être partagé entre vous selon les règles de la religion.
S’il n’y a pas d’autres héritiers que vous, alors dans ce cas, tout l’héritage devra être partagé en donnant à chaque homme la part de deux filles. Ceci en raison du verset suivant :
« Voici ce qu’Allah vous prescrit au sujet de vos enfants : au garçon revient la part de deux filles. » (Coran 4/11).
Et Allah sait mieux.
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