Un groupe tribal s’était engagé à verser chaque mois des sommes d’argent, réparties équitablement entre les orphelins du groupe. Cet engagement a été maintenu pendant un certain temps. Cependant, il leur est apparu par la suite qu’un des orphelins — par ignorance ou oubli — ne recevait pas sa part de ces sommes.
Ce groupe est-il tenu, selon la loi religieuse, de compenser cet orphelin pour les montants qu’il n’a pas perçus auparavant ? Ou n’y est-il pas obligé ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce groupe n’est pas tenu de verser quoi que ce soit à cet orphelin.
Leur engagement à faire des dons mensuels aux orphelins de leur tribu ne rend pas ces dons obligatoires du point de vue de la charia, et encore moins ne les oblige à les répartir à parts égales entre tous les orphelins.
L’engagement dont l’exécution est religieusement obligatoire est le vœu (nadhr), et celui-ci n’est valide que s’il est formulé oralement de manière explicite, indiquant l’intention d’accomplir un acte pour Allah, exalté soit-Il.
Il est dit dans Al-Mughnî d’Ibn Qudâma : « La formulation du vœu est : "Il m’incombe, pour Allah, de faire telle chose." Et s’il dit : "J’ai fait vœu de telle chose", cela lui est également obligatoire, car il a explicitement employé le terme de vœu. Et s’il dit : "Si Allah me guérit, je jeûnerai un mois", cela est un vœu. » Fin de citation.
Et même si, à titre hypothétique, chacun d’eux avait formulé un vœu de faire un don à tous les orphelins de la tribu, cela ne les obligerait pas à inclure chaque orphelin individuellement. Il suffirait de faire un don à certains d’entre eux, voire, selon certains savants, à des non-orphelins.
Il est dit dans Durar al-Hukkâm Sharh Ghurar al-Ahkâm de Mollâ Khusraw : « (S’il fait vœu pour les pauvres de La Mecque, il est permis de le verser à des pauvres ailleurs), car le but est de se rapprocher d’Allah en répondant au besoin d’un pauvre, et le lieu n’a pas de valeur en soi. »
Et Ibn ‘Âbidîn a dit dans Radd al-Muhtâr : « De même que le bénéficiaire du vœu (le pauvre) n’est pas déterminé, leur nombre ne l’est pas non plus. Il est dit dans Al-Khâniyya : ‘S’il dit : si je marie ma fille, alors mille dirhams de mes biens seront donnés en aumône, un dirham pour chaque pauvre — puis il la marie et donne les mille dirhams à un seul pauvre — cela est valide.’ » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
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