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Les pleurs sur les morts et le danger des lamentations

Les pleurs sur les morts et le danger des lamentations

 

' Adb Allah Ibn Mas'oud (Radhiya Allahou ‘Anhou) a rapporté que  le Messager d'Allah () a dit :

« Il ne fait pas partie des nôtres, celui (ou celle) qui se lamente en se frappant les joues, se déchirant les habits, ou manifestant un comportement digne du temps de l'ignorance (Al-Jahiliyah).»  (Hadith rapporté par Al-Boukhari dans son Sahih)
Abou Moussa Al-Ach'ari (Radhiya Allahou ‘Anhou) a raconté que le Porphète () a dit:
« Je me dégage complètement de celle qui se lamente à voix hautes (As-Saliqah), de celle qui s'arrache les cheveux ou les rases (Al-Haliqah), ainsi que de celle qui se déchire les vêtements (Ach-Chaqah) en signe de deuil! » (Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).
 Oumm 'Atiya (Radhiya Allahou ‘Anha) a raconté que le Messager d'Allah () a pris un engagement de la part des femmes, lors du serment d'allégeance (Al-Bai'a) qui consistait à ne pas se lamenter sur les morts. (Hadith rapporté par Al-Boukhari)
La lamentation sur les morts consiste à pleurer bruyamment tout en dénombrant les qualités du mort.
 Abou Hourayra (Radhiya Allahou ‘Anhou)  a rapporté que le Messager d'Allah () a dit:
« Deux défauts que l'on trouve chez les gens font d'eux des mécréants: l’atteinte à la réputation  des gens et le fait de se lamenter sur les morts » (Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
 Abou Said al-Khudri (Radhiya Allahou ‘Anhou)  a rapporté que le Messager d'Allah () a damné celle qui se lamente et celle qui lui prête l'oreille. (Hadith rapporté par Abou Dawoud)
 Abou Malik Al-Ach'ari (Radhiya Allahou ‘Anhou)  a rapporté que le Prophète () a dit:
« Celle qui se lamente, si elle ne se repent pas avant sa mort, sera ressuscitée, au jour du Jugement, portant un habit de goudron et une cuirasse de gale » (Hadith rapporté par Mouslim et Ibn Majah )
Ibn 'Omar (Radhiya Allahou ‘Anhou) a rapporté que le Prophète () rendit visite à Sa'd Ibn 'Oubada (qui était agonisant), en compagnie de ‘Abd ar-Rahman Ibn 'Awf, Sa'd Ibn Abi Waqqas et 'Abd Allah Ibn Mas'oud (qu'Allah soit satisfait d'eux tous). Le Prophète () pleura. Lorsque ceux qui étaient présents le virent en larmes, ils furent affligés, eux aussi, pleurèrent. Le Prophète () dit:
« Est-ce que vous m'entendez? Allah ne châtie pas le mort pour les larmes versées, ou pour un cœur attristé; mais il châtie ou se montre Clément à cause de cela (et le Prophète montra sa langue). » (Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
 De même, Osama Ibn Zaid (Radhiya Allahou ‘Anhou)  a rapporté que lorsque le Messager d'Allah () pleura en visitant Sa'd, ce dernier lui demanda:
-« Qu'est-ce que cela ? Ô Prophète d’Allah! »
Le Prophète lui répondit:
-« C'est une clémence qu’Allah place dans le cœur de qui Il veut parmi les fils d'Adam. Et en vérité, Allah  n'a de clémence qu'envers les cléments d'entre Ses serviteurs. » (Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim
 Dans un hadith authentique, le Prophète () a dit:
« Le mort est châtié dans sa tombe, pour les lamentations que l'on a poussé sur lui! » (Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
 Dans une autre version, Abou Moussa Al-Ach'ari (Radhiya Allahou ‘Anhou) a dit:
« Chaque fois qu'une personne meurt, et que celui qui se lamente commence à dire: "Ô notre seigneur ! Ô toi la montagne auprès de laquelle on se réfugie! Ô tel et tel ...", deux anges se chargent du mort. Ils lui assènent des coups violents sur la poitrine, en lui disant: « Est-ce vrai que tu es ainsi (comme on le dit)! » (Hadith rapporté par At-Thirmidhi qui le qualifie de Hassan)
 
Abou Bourda a raconté : quand Abou Moussa Al-Ach'ari s'est senti mal puis est tombé malade, il s'est évanoui; alors que sa tête reposait sur le giron de sa femme, celle-ci, prise de panique, commença à se lamenter d'une voix lancinante. Or Abou Moussa ne pouvait pas lui parler pour l'en empêcher. Lorsqu'il reprit connaissance, il lui dit : « Je me dégage de toute responsabilité, comme le Messager d'Allah () s'est dégagé, disant : "Je me dégage de toute responsabilité vis-à-vis de celle qui se lamente, de celle qui se rase les cheveux, et celle qui se déchire les habits!" »
 
Al-Awza'i a rapporté que ‘Omar ibn Al-Khattab (Radhiya Allahou ‘Anhou) a entendu des voix de femmes en pleurs qui se lamentaient. Il se dépêcha chez elles, en compagnie d'autres personnes, et dit : « C'est une pleureuse, elle ne pleure pas pour un deuil, mais elle fait couler vos larmes pour soutirer vos sous. Elle nuit à nos morts dans leur tombe, et elle nuits aux vivants par ses lamentations, parce qu'elle ne recommande pas la patience, alors qu’Allah nous l'a ordonnée! Et elle mène à l'inquiétude, alors qu’Allah l'a repoussée!»
Les hadiths susmentionnés prouvent deux choses : la première est qu'il est formellement interdit d'élever la voix avec ses pleurs. La deuxième est que le fait de pleurer sans excès, sans plaintes ni lamentations, n'est pas blâmable.
 
 

 

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