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  1. Ramadan
  2. Le pèlerinage

Les actes les plus méritoires durant les dix jours de Dhoul-Hijja

Les actes les plus méritoires durant les dix jours de Dhoul-Hijja

1.    Le Hadj :

Une des meilleures œuvres pieuses prescrites durant ces dix jours est l’accomplissement du Hadj qu’Allah, exalté soit-Il, a prescrit à chaque musulman qui en a les moyens et qui remplit les conditions qui entraînent son obligation. Le Prophète () a dit :
 ·       « Celui qui aura fait le pèlerinage sans commettre d'actes impudiques, ni de désobéissances, redeviendra tel qu'il était le jour où sa mère l'a enfanté, absous de ses péchés ». (Boukhari, Mouslim).
·       « Accomplissez fréquemment le Hadj et la 'Umra, car leur accomplissement fréquent repousse la pauvreté et les péchés, de la même façon que le soufflet élimine les scories du fer, de l’or et de l’argent. Un Hadj accepté par Allah n’a d’autre récompense que le Paradis ». [At-Tirmidhî, An-Nisâ`î (sahîh)].
2.    Le jeûne :
Il est recommandé de multiplier le jeûne durant les dix premiers jours du mois de Dhoul Hidjah et jeûner les neufs premiers jours est prescrit, car le jeûne est une bonne œuvre. Le Prophète () a dit :
« Quiconque jeûne un jour pour Allah, Allah, exalté soit-Il, en récompense, éloignera la chaleur de l’Enfer de son visage d'une distance parcourue en soixante-dix ans ». (Boukhari et Mouslim)
La récompense du jeûne est démultipliée durant ces jours bénis. An-Nawawî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Jeûner ces neuf jours, c’est-à-dire les neuf premiers jours du mois de Dhoul Hidjah, n’est pas un acte détestable, bien au contraire, c’est un acte très recommandé ». (Charh sahîh Mouslim).
Le jeûne du jour de 'Arafat efface les péchés de deux années. Le Prophète () a dit :
« Nous espérons qu’Allah, en raison du jeûne du jour de ‘Arafat, nous pardonne nos péchés de l’année qui le précède et de celle qui le suit […] ». (Mouslim).
Il s’agit ici des péchés mineurs et nous avons déjà mentionné à ce propos l’expiation des péchés par les ablutions, en disant que si les péchés n’étaient pas mineurs, on pouvait espérer l’atténuation du châtiment relatif aux péchés majeurs, et que sinon on serait élevé en degré. (Charh Mouslim)
3.    Le Coran :
La lecture du Coran est un commerce qui ne stagne jamais. Essayez donc d’en terminer la lecture durant ces dix jours. Le Prophète () a dit :
« Il est meilleur pour l’un de vous de se rendre de bonne heure à la mosquée et d’apprendre un verset ou de lire deux versets du Livre d’Allah que de posséder deux chamelles, la lecture de trois versets est meilleure que de posséder trois chamelles et la lecture de quatre versets est meilleure que de posséder quatre chamelles ou leurs équivalents en nombre de chameaux ». (Mouslim)
Sache mon frère musulman que rien n’est meilleur que la récitation, la méditation et le jugement d’après le Livre d’Allah pour te rapprocher de Lui.
 4.    La prière :
Le Prophète () a dit :
·       « La prière est la meilleure chose accomplie, alors celui qui peut multiplier sa pratique le fasse ». (Al-Djâmi’: sahîh)
·       « Rien n’est meilleur pour le fils d’Adam que l’accomplissement de la prière, le fait de réconcilier les gens fâchés et la bonne moralité ». (Al-Djâmi’ : sahîh).
N’oublie pas mon frère qu’une maison est bâtie au Paradis pour celui qui prie douze rak’â-s surérogatoires en dehors des prières obligatoires, la prière du dohâ composée de deux rak’â ou plus et la prière de la nuit. Le Prophète () a dit :
« Allah aime trois genres de personnes, leur sourit et se réjouit d’eux. Parmi ceux-ci il y a celui qui a une belle femme, une confortable couche et qui s’en détourne la nuit pour prier. Allah dit alors : ‘Il délaisse son désir et M’invoque alors que s’il avait voulu, il serait resté couché’ ». (At-Tabarânî : hasan).
L’assiduité dans l’accomplissement des prières surérogatoires est une des choses qui suscitent l’amour d’Allah, exalté soit-Il, et lorsqu’Allah, exalté soit-Il, aime quelqu’un, Il le préserve, répond à ses invocations, le protège et élève son rang. En plus l’accomplissement des prières surérogatoires pallie les manques et comble les carences qui peuvent entacher l’accomplissement des prières obligatoires.
 5.    L’évocation d’Allah, exalté soit-Il :
La plus aimée des paroles auprès d’Allah, exalté soit-Il, est Son évocation. C’est un moyen d’atteindre le succès dans ce monde et dans l’au-delà. C’est un moyen de réussite. Grâce à elle, le serviteur est mentionné auprès d’Allah, exalté soit-Il, et Ce dernier et les anges font l’éloge de celui qui évoque Allah, exalté soit-Il. C’est la plus puissante des armes. C’est la meilleure des œuvres, la plus éminente et la plus élevée en degré. Elle est meilleure que le fait de dépenser (pour Allah). C’est en raison de Son évocation qu’Allah, exalté soit-Il, multiplie la récompense, pardonne le fardeau des péchés et remplit la balance (de bonnes actions). Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d'Allah aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu'Il leur a attribuée, ‘Mangez-en vous-mêmes et faites en manger le besogneux misérable’ » (Coran 22/28).
Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit :
« Il n’y a pas de jours plus importants pour Allah et pendant lesquels les bonnes actions accomplies lui sont plus chères que ces dix jours ; multipliez-y donc le tahlîl, le takbîr et le tahmîd ». (Boukhari).
Lorsque commençait la première décade du mois de Dhoul Hidjah, Abû Hurayra et Ibn 'Umar se rendaient au marché et se mettaient à dire « Allahu Akbar », puis les gens répétaient le takbîr après eux.
Selon les savants, le takbîr peut-être absolu ou limité ; absolu à tout moment du jour et de la nuit durant dix jours et limité à chaque prière obligatoire et surérogatoire selon l’avis correct, pour les femmes et les hommes.
La plus authentique des choses rapportées à propos du takbîr limité est ce qui a été rapporté par 'Alî et Ibn Abbâs : ils ont dit qu’on le fait du matin du jour de 'Arafat jusqu’à la prière de l’Asr du dernier jour de Tachrîq (le 13 du mois de Dhoul Hidjah). Quant au pèlerin, le takbîr limité commence pour lui après la prière de Dhohr, le jour du sacrifice. Il a été authentifié que 'Umar et Ibn Mas’ûd disaient : « Allahu Akbar, Allahu Akbar, Lâ ilâha illallah wallaho Akbar, Allahu Akbar walillahi-l-hamd ».
6.    L’aumône :
Donner de l’aumône, aider le malheureux, nourrir l’affamé, réjouir le croyant, lui apporter du bonheur et faire disparaître ses soucis, tout cela est aimé d’Allah, exalté soit-Il. C’est par le biais de l’aumône que l’homme parvient à l’obéissance à Allah, exalté soit-Il, Qui lui multiplie la récompense et le place sous Son ombre le Jour de la Résurrection. C’est par le biais de l’aumône que s’ouvrent les portes du bien et que se referment les portes du mal et c’est par elle qu’une des portes du Paradis s’ouvrira. C’est par le biais de l’aumône que l’homme apprend à aimer Allah, exalté soit-Il, et Ses créatures. C’est par elle que l’homme devient miséricordieux et clément. C’est par elle que l’homme purifie son argent et son âme. C’est grâce à elle que ses péchés seront pardonnés. C’est elle qui le libère de l’adoration du dirham et du dinar et c’est grâce à elle qu’Allah, exalté soit-Il, le protège ainsi que son argent, ses enfants et sa vie dans ce monde et dans l’au-delà.
Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté qu’un homme demanda au Prophète () quelle était la personne et l’œuvre la plus aimée d’Allah, exalté soit-Il. Le Prophète () répondit :
« Les personnes les plus aimées d’Allah sont les plus utiles aux autres. Et l’œuvre la plus aimée d’Allah, exalté soit-Il, est le fait de rendre un musulman heureux en dissipant sa peine, en remboursant sa dette ou en le rassasiant. ». [At-Tabarânî (Al-Albânî : sahîh)].
7.    Le sacrifice :
Le sacrifice fut prescrit afin de se rapprocher d’Allah, exalté soit-Il, par son sang et en faisant l’aumône de sa viande aux pauvres. Le sacrifice est un rite de l’Islam et un symbole de sacrifice et de rédemption. C’est une tradition du père des prophètes Ibrâhîm () et c’est l’œuvre la plus aimée d’Allah, exalté soit-Il, le jour de l’Aïd. 'Aïcha, , a rapporté que le Messager d’Allah () a dit :
« L’homme n’accomplit aucune œuvre plus aimée d’Allah, le jour du sacrifice, que celle de faire couler le sang (de la bête sacrifiée). La bête viendra, le jour de la Résurrection, avec ses cornes, sa fourrure et ses sabots. Allah accepte le sacrifice avant même que le sang n’ait coulé, alors faites le sacrifice de bon gré ».(Ibn Mâdjah, At-Tirmidhî : hasan).
Le sacrifice est une sunna recommandée qu’il est détestable de délaisser pour celui qui à les moyens de le faire.
La bête à sacrifier doit avoir atteint l’âge déclaré par la Charî'a ; pour le mouton : 1 an, pour l’agneau : 6 mois, pour le chameau : 5 ans et pour la vache : 2 ans. Le sacrifice du chameau et de la vache peut être accompli par sept personnes. Autrement dit, si sept personnes s’associent pour sacrifier un chameau ou une vache, cela leur suffit à toutes.
Les sacrifices comportent des conditions qu’il faut remplir, dont le fait que la bête soit exempte des défauts mentionnés dans la Sunna et détaillés par les oulémas, et que le sacrifice ait lieu à son moment prescrit, de la fin de la prière de la fête jusqu’au coucher du soleil, le dernier des jours de Tachrîq, à savoir le treizième.
Il convient au musulman qui souhaite faire un sacrifice de ne pas se raser ni se couper les cheveux et de ne pas se couper les ongles en raison du hadith d’Umm Salama, , qui rapporta que le Prophète () a dit :
« Si vous apercevez le premier croissant de lune de Dhoul Hidjah et que l'un d'entre vous veut immoler une bête, alors qu'il ne coupe rien de ses cheveux et de ses ongles ». (Mouslim).
Cette interdiction est valable pour le père de famille. Quant aux enfants, il est mieux qu’ils s’en abstiennent afin d’en avoir la récompense, mais s’ils le font, il n’y a pas de mal à cela, si Allah le veut.
8.    L’invocation :
'Abd Allah Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit :
« La meilleure invocation est celle formulée le jour de ‘Arafat, et la meilleure formule est celle que j’ai prononcée, ainsi que les Prophètes qui m'ont précédé : ‘La Ilaha illa Allah wahdahu la charîka lah, lahoul mulk wa lahoul hamd, wa huwa ‘ala kulli chay`in qadîr’ (Nul autre n’est digne d’être adoré qu’Allah, Seul, sans associé, à Lui le pouvoir et à Lui la louange, et Il a pouvoir sur toute chose) ». (At-Tirmidhi).
Ibn 'Abd al-Birr a dit : « Cela montre que l’invocation faite le jour de Arafat est meilleure que celle faite les autres jours. Le hadith montre également que l’invocation faite le jour de 'Arafat est généralement exaucée ». (At-Tamhîd).
9.    Le repentir et le fait d’éviter les péchés :
Il convient de se repentir sincèrement durant ces dix jours et à tout moment, de revenir vers Allah, exalté soit-Il, et de mettre fin aux actes de désobéissance et aux péchés. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Ô vous qui avez cru ! Repentez-vous à Allah d'un repentir sincère. […] » (Coran 66/8). Empressez-vous donc de vous repentir sincèrement, abstenez-vous des interdits et de l’injustice, rendez à chacun ses droits et éloignez-vous des turpitudes.
Cher frère, empresse-toi d’accomplir de bonnes œuvres durant ces dix jours et multiplie les invocations et les demandes de pardon. Rapproche-toi le plus possible d’Allah, exalté soit-Il, en espérant que tu obtiendras une grande réussite. Qu’Allah, exalté soit-Il, nous compte parmi ceux qui se hâtent d’accomplir les bonnes œuvres et sont les premiers à le faire.
Que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur notre Prophète et maître Muhammad, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ceux qui auront suivi ses pas jusqu’au Jour du Jugement.
Et notre dernière invocation est : « Louange à Allah, Seigneur de l'Univers ».
 

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