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Mme Cecilia Mahmuda Cannolly (Australie)

Mme Cecilia Mahmuda Cannolly (Australie)

Pourquoi j’ai embrassé l’Islam ?

Avant toute chose j’aimerais dire que la raison fondamentale de ce choix est très simple : sans le savoir j’ai toujours était musulmane.
Très jeune j’ai perdu la foi dans ma religion, le christianisme, pour plusieurs raisons. La raison principale de cette perte de foi trouve sa source dans la réponse que j’ai reçue à chaque fois que j’ai interrogé un membre de l’Eglise, que ce soit une personne appartenant au dénommé Saint Ordre ou un simple paroissien, au sujet des nombreux points qui pour moi représentaient un véritable casse-tête, cette réponse monotone et si frustrante pour une personne en quête de savoir : « Tu ne dois pas mettre en doute ou remettre en question les enseignements de l’Eglise, tu dois y croire, ceci est la foi. »

A l’époque je n’avais ni le courage ni la force de dire : « Je ne peux avoir foi en quelque chose que je ne comprends pas » et de vous à moi, selon mes observations la plupart de ceux qui se nomment chrétiens sont dans le même cas que ce que je viens de décrire. Ce que j’ai fait fut assez simple, j’ai quitté l’Eglise (catholique) et ses enseignements pour rejoindre un crédo beaucoup plus intelligible, je me suis tourné vers la religion du Seul et Unique Dieu, ce qui est tout de même beaucoup plus facile à comprendre que le concept des trois dieux dans le christianisme. Par contraste avec les mystères et les miracles de l'enseignement chrétien, la vie a pris un sens nouveau et plus large, libérée des problèmes de dogme et de rituel. Partout où je regarde, je peux voir l'œuvre de Dieu alors qu’avant je ne pouvais pas comprendre les miracles dont j’étais témoin, je ne pouvais pas me lever pour admirer la merveille de toute cette création, que ce soit les arbres, les fleurs, les oiseaux ou les animaux. Même un nouveau-né est pour moi un miracle et ceci est vraiment différent de ce que l'Eglise m'avait appris. Je me souviens que lorsque j'étais enfant, je regardais les nouveau-nés et j’étais envahie par la pensée suivante : « Tout ceci n’est que péché et de la plus noire des couleurs ». Je ne crois plus à présent au péché originel et à toute la laideur qui en découle, pour moi tout est devenu beau et miracle de la création divine.
Un jour, ma fille a amené à la maison un livre parlant de l'Islam. Nous avons dévoré le livre et sommes devenues tellement intéressées par ce que nous avons lu que nous nous sommes mises à lire une quantité importante de livres sur ce sujet. Nous nous sommes vite rendues compte que c'était vraiment ce dont en quoi nous croyions. Durant la période où nous allions à l’église on nous faisait croire que l'Islam n’était pas quelque chose de sérieux, une sorte de plaisanterie. Ainsi, tout ce que j’ai lu fut une véritable révélation pour moi. J'ai ensuite cherché à prendre contacts avec des musulmans pour les interroger sur certains des points qui n'étaient pas encore tout à fait clairs pour moi. Là encore, ce fut une révélation. Mes questions trouvaient toutes des réponses d'une manière simple, rapide et concise, c’était si différent de la frustration que j'avais connue lorsque je posais mes questions aux chrétiens. Après avoir beaucoup lu et étudié la religion musulmane, ma fille et moi avons décidé de devenir musulmanes, nous avons pris les noms de Rashida, pour ma fille, et de Mahmuda, pour moi.
Si on me demande ce qui m’a le plus marqué dans l’Islam, je répondrais sûrement que c’est la prière, car dans le christianisme la prière se définit comme une sorte de mendicité, on y demande la mendicité par l’intermédiaire de Jésus, on demande des faveurs, alors qu’en Islam on y remercie Dieu et on Lui fait des louanges, on Le remercie pour tous les bienfaits dont Il nous a fait don. La prière comme je l’avais perçue avant était un moment de tension où il ne fallait rien oublier de nos requêtes, c’était un peu comme passer devant une commission alors qu’en Islam la prière est un moment où l’on se détend, où la confiance que nous portons à notre Créateur nous permet de nous relâcher, de repartir à zéro et même si nous avons un besoin que nous oublions de mentionner Dieu est l’Omniscient et Il sait ce dont nous avons besoin.


 

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