Avant que mon épouse donne naissance à notre enfant, ma belle-mère avait dit à mon épouse qu’elle garderait pour elle l’argent et les cadeaux qui seraient offert à l’occasion de la naissance de l’enfant. Ceci sous prétextes de les garder auprès d’elle au cas où un jour on en aurait besoin et de façon à ce que moi, le mari de sa fille et père de l’enfant, je ne l’utilise pas. Mon épouse a refusé sa proposition et lui a dit que nous étions d’accord pour épargner tout l’argent qui nous serait offert à l’occasion de la naissance et que nous le rendrions à la première occasion à ceux qui nous l’ont donné quand un évènement aura lieu. Mais ma belle-mère lui a dit qu’elle garderait quand même pour elle l’argent qui serait offert par les membres de sa famille parce qu’elle a gagné leur faveur en leur offrant des cadeaux et qu’elle récupère donc par ce biais ce qu’elle a donné auparavant. Mais mon épouse lui a dit qu’elle n’avait rien à voir avec ce que les gens offrent à l’occasion de la naissance de son fils et qu’à cette occasion, c’est pour gagner l’amitié du père et de la mère de l’enfant que de l’argent est offert.
Suite à l’accouchement, nous sommes allés chez ma belle-mère. Le quatrième jour, les oncles et tantes de ma belle-mère sont venus nous féliciter pour la naissance. Ils ont demandé à voir l’enfant. Ma belle-mère me l’a pris des mains et les invités ont déposé l’argent qu’ils souhaitaient offrir sur l’enfant. Ma belle-mère a pris l’argent et a rendu l’enfant à sa mère. Je me suis mis en colère et mon épouse aussi de son agissement. Nous avons réclamé l’argent à ma belle-mère parce que c’est le droit de l’enfant. Ceci en présence des oncles de mon épouse. Ils ont dit : ‘’ vous n’avez pas de droit sur cet argent parce que vous êtes dans la maison de votre belle-mère et ce sont les proches de votre belle-mère qui ont fait cadeau de l’argent ‘’. Sachant l’oncle de mon épouse a reconnu que l’argent donné à l’occasion de la naissance est un droit des parents mais il a changé de discours pour plaire à sa sœur.
Je n’ai pas trouvé de solution avec eux. Ils m’ont accusé d’être cupide. Je leur ai dit que je ne leur pardonne pas d’avoir pris le droit de mon fils et qu’il n’y aurait plus à l’avenir de relation matériel ou de cadeau de ce genre entre nous. Moi et mon épouse avons décidé de rentrer à la maison mais dans un état psychologique désastreux en raison de leur accusation de cupidité à mon encontre. Ils ont aussi tenu des propos blessants devant les petits frères de mon épouse.
Mon épouse était dans un état psychologique bien mauvais suite à ce qui s’est passé chez ma belle-mère. Elle ne voulait parler à personne. Je lui ai demandé de ne pas leur parler pendant une semaine de façon à ce qu’elle retrouve son équilibre psychologique. C’est moi qui les ai appelés pour leur dire qu’elle ne voulait pas leur parler durant cette période. Une semaine après, elle les a appelés de façon tout à fait naturel. Quel et le statut des agissements de chacune des parties ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Premièrement : Ce qui est appelé en arabe Al-Nuqût et qui correspond aux cadeaux ou à l’argent offert à l’occasion d’un mariage ou d’une naissance, les savants divergent pour déterminer le statut qu’il faut lui accorder. L’avis que nous considérons être le plus probable est que cela dépend des usages et des traditions de chaque contrée.
Deuxièmement : partant de ce que nous venons de convenir, que ce sont les usages en vigueur et les traditions de chacun qui en déterminent le statut, il est possible que cet argent soit offert à la belle-mère parce que c’est elle qui est en contact avec ceux qui ont offert l’argent et qu’elle leur a déjà fait des cadeaux par le passé. Il est aussi possible que cet argent est destiné à l’enfant ou encore à sa mère. Les usages en vigueur dans votre pays sont le critère qui vont permettre de déterminer le statut des agissements de chacun.
Troisièmement : il convient d’adopter une attitude de compréhension mutuelle, d’interroger les savants et d’agir selon leurs Fatwas.
Quatrièmement : il est obligatoire de se tenir bien loin de l’obéissance au diable et d’agir selon ce qu’il suggère comme division et haine mutuelle entre les voisins et les membres de la même famille. Allah, exalté soit-Il, dit :
« En vérité, Satan est votre ennemi juré. Traitez-le donc comme tel ! Il ne poursuit qu’un seul dessein : tromper ses partisans afin de les faire entrer dans les flammes de l’Enfer. » (Coran 35/6).
« Satan ne cherche, à travers les boissons alcoolisées et les jeux de hasard, qu’à semer parmi vous haine et animosité et à vous détourner d’Allah et de la prière. Allez-vous donc y renoncer ? » (Coran 5/91).
C’est une erreur d’emprunter un chemin qui va vous conduire à désobéir à Allah, se crisper et ouvrir la porte au diable pour qu’il souille le cœur et crée des conflits comme celui qui est survenu. Ce qui est désolant.
Cinquièmement : si votre belle-mère vous a dit que vous étiez ‘’ quelqu’un qui aime l’argent ‘’ en vous dénigrant alors elle a commis une faute bien évidemment.
Le mieux que vous ayez à faire est de ne pas prêter attention à ces propos et de passer outre pour atteindre un objectif bien plus noble qui est de préserver les liens d’amitié et de cordialité. Etant donné qu’il y a entre vous des liens de haute valeur qui sont ceux d’un beau-fils avec sa belle-mère. Allah a d’ailleurs loué cette relation dans le Coran :
« Et c’est Lui qui, à partir de l’eau, a créé les hommes avant d’établir entre eux des liens de parenté et d’alliance [Les liens existant entre une personne et la famille de son conjoint.]. Ton Seigneur est Omnipotent. » (Coran 25/54).
Efforcez-vous pour que ces relations soient les meilleurs possibles.
Sixièmement : le fait d’avoir dit à votre femme de ne pas appeler sa famille une semaine durant, si cela n’est pas dans un but de rompre les liens avec eux mais uniquement pour remédier à son état psychologique – comme vous l’avez dit – alors nous espérons qu’il n’y a aucun mal à cela.

Et Allah sait mieux.