As salam alaykoum Wa rahmatoullahi wa barakatouth.Pour expliquer tout d’abord mon père est né avec le nom de famille d’une personne qui n’est pas son père biologique et aujourd’hui nous avons enfin retrouvé son père biologique donc est-ce que moi son petit fils je peux reprendre son nom de famille et donc ne plus être affilié au patronyme de ma famille non biologique ? Baarak Allah ufik pour votre réponse.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
S'il est légalement prouvé - et non biologiquement - que votre père s’affilie à autre que son père légitime, alors vous devez (vous ses descendants) vous attribuez à son père légal et il vous est interdit de garder l’affiliation avec quelqu'un d'autre en raison du hadith dans lequel le Prophète () a dit : « Celui qui s’attribue un lignage autre que celui de son père, en le sachant, sera maudit par Allah, les anges et tous les hommes. » (Ibn Madjah)
Nous avons dit (s'il est légalement prouvé et non biologiquement), car pour juger de la paternité ou de sa négation il faut se baser sur ce qui est énoncé dans la Charia et non sur les données biologiques de la naissance. Prenons l’exemple d’un enfant adultérin, si sa mère était mariée au moment des faits, la Charia l’attribue au mari de sa mère et non au fornicateur, même s'il est biologiquement prouvé que ce dernier est bien son père, en raison de la parole du Prophète () : « L'enfant doit être affilié à la couche conjugale et le fornicateur n’a droit qu’aux pierres. » (Boukhari, Mouslim) (N.T. la couche conjugale renvoie ici au couple légitime et plus précisément au mari et les pierres à la déception et l’échec car le fornicateur n’aura aucun droit sur l’enfant). Le mari de cette femme ne peut repousser la paternité de cet enfant né dans sa couche qu’en suivant la procédure du Li'ân (serment d’anathème).
Nous attirons votre attention sur le fait que les questions liées à la reconnaissance ou au déni de parenté sont délicates et épineuses. C’est pourquoi on ne peut se contenter d'une fatwa donnée en réponse à une question ni de ce que les gens disent à tort ou à travers pour les résoudre. Il est nécessaire de les porter devant un tribunal islamique et, en l’absence de tribunal islamique, il faut poser oralement ce genre de questions à un savant digne de confiance et capable de résoudre ce genre de problème.
Et Allah sait mieux.