Pouvez-vous faire le décompte de l’héritage en fonction des informations suivantes :
Le défunt est un homme
Le montant de l’héritage est de 100.000
Les héritiers hommes: un fils et le père du défunt.
Les héritiers femmes: sa mère, une fille, une femme, une sœur germaine
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le défunt n’a pas laissé d’autres héritiers que ceux mentionnés, alors après règlement des dettes et exécution du testament, l’héritage devra être partagé comme suit :
Le père a droit au sixième de l’héritage, de même que la mère a droit au sixième. Allah dit : « Le père et la mère du défunt ont chacun droit au sixième de l’héritage si ce dernier laisse une descendance. » (Coran 4/11).
La femme du défunt a droit au huitième de l’héritage puisque le défunt a laissé une descendance qui a droit à l’héritage. Allah dit : « Et à vos femmes revient le quart de ce que vous laissez, si vous n’avez pas de progéniture. Dans le cas contraire, elles en recevront le huitième, après exécution du testament et règlement des dettes. » (Coran 4/12).
Le fils et la fille se partageront le reste en appliquant le droit d’agnation, le garçon aura une part double de celle de la fille. Allah dit : « Voici ce qu’Allah vous prescrit au sujet de vos enfants : au garçon revient la part de deux filles. » (Coran 4/11).
La sœur germaine est privée d’héritage en raison de la présence d’héritiers qui sont des ascendants et des descendants du défunt.
Pour procéder au calcul du partage, il faut répartir l’héritage en 72 parts. Chacun des deux parents ayant droit au sixième de l’héritage, ils recevront chacun 12 parts. La femme ayant droit au huitième de l’héritage, elle recevra 9 parts. Le fils recevra 26 parts et la fille 13 parts.
Pour ce qui est du montant de chacun par rapport au montant total de l’héritage qui est de 100.000, alors le montant du père sera de 16.667 et la mère aussi : 16.667. Celui de la femme : 12.500. Celui du fils : 36.111. Celui de la fille : 18055.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage ainsi et se contenter de cette Fatwa délivrée en fonction d’une question posée. Il faut ramener votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches. Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers. Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.