1- Quelle est concrètement la récompense des prières obligatoires et celle des prières surérogatoires régulières, si elles sont accomplies à leurs heures prescrites ? Et quel est le nombre de Rak'ahs des prières surérogatoires régulières ?
2- Quelle est la récompense du jeûne surérogatoire ?
3- Quelle est la récompense de l’apprentissage du Coran par cœur ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
La prière est le plus grand pilier de l’Islam après les deux attestations de foi. Certes, l’observation de la prière est un signe de foi. Le Prophète () nous a informés que la récompense de l’observation de la prière était le Paradis, et a dit, d’après Abû Qatâda, :
« Allah, a dit : “J’ai prescrit cinq prières à ta communauté et Je me Suis engagé à faire entrer au Paradis celui qui les observe et les accomplit à leur temps prescrit. Celui qui ne le fait pas ne bénéficie d’aucun engagement auprès de Moi” » [Ibn Mâdja (al-Albâni : Sahîh)].
Quant aux prières surérogatoires régulières, elles sont de deux genres :
1- Des prières surérogatoires régulières confirmées (12 Rak’as). D’après Um Habîba, qu’Allah soit satisfait d’elle, le Prophète () a dit :
« Une maison est construite au Paradis pour celui qui accomplit chaque jour pour Allah douze Rak'âts surérogatoires : quatre avant la prière d’al-Dhuhr et deux après, deux après la prière d’al-Maghrib, deux après celle d’al-'Ichâ’ et deux avant celle d’al-Subh » (Al-Tirmidhi).
2- Des prières surérogatoires régulières non confirmées, soit deux Rak'as après la prière du Dhuhr (outre les deux mentionnées plus haut), quatre après la prière de l'Asr, deux avant la prière du Maghrib, et deux avant celle de I’ichâ’. Nous attirons votre attention sur le fait que les quatre Rak'as accomplies avant la prière du Dhuhr et les quatre accomplies avant celle de l'Asr doivent être effectuées deux par deux, car le Prophète () a dit :
« La prière surérogatoire de la nuit et de la journée doit être accomplie par groupe de deux Rak'as » [Ibn Hibbâne et al-Darâmi (Ibn Khuzayma : Sahîh)].
Quant à la récompense du jeûne, obligatoire soit-il ou surérogatoire, elle est très grande. Le Prophète () a dit :
« Chaque bonne œuvre du fils d’Adam, dit Allah, exalté soit-Il, est comptée de dix à sept cents fois sa valeur, sauf le jeûne, qui M’appartient et dont J’octroie la rétribution à Mon serviteur. Le jeûne est une protection contre l’Enfer » (Boukhari).
Cette disposition s’applique tant au jeûne obligatoire que surérogatoire. En ce qui concerne ce dernier, plusieurs hadiths mettent l’accent sur le mérite de jeûner certains jours de l’année : lorsque le Prophète () a été interrogé sur le mérite du jeûne du jour de la Station d’Arafat, il a répondu : « Il permet d’expier les péchés de l’année précédente et ceux de l’année suivante ». Lorsqu’il a () été interrogé sur le jeûne de 'Âchûrâ’ (le dixième jour d’al-Muharram), il a répondu : « Il permet d’expier les péchés de l’année passée » (Mouslim).
Le jeûne de trois jours de chaque mois lunaire a également un grand mérite. D’après Abû Dharr, , le Prophète () a dit : « Celui qui jeûne trois jours de chaque mois lunaire aura la même récompense que s’il avait jeûné toute l'année » (Al-Nasâ’i).
En fait, tous les actes cultuels surérogatoires, qu’il s’agisse de la prière, du jeûne, ou des aumônes, sont méritoires. D’après Abû Hurayra, , le Prophète () a dit :
« Allah, exalté soit-Il, dit : “Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Une fois que Je l’aime, Je deviens l’oreille par laquelle il entend, l’œil avec lequel il voit, la main avec laquelle il saisit et le pied avec lequel il marche. S’il M’invoque, Je l’exauce et s’il se réfugie auprès de Moi, Je le protège” » (Boukhari).
Quant à la récompense de l’apprentissage par cœur du Coran, le Prophète () a dit, d’après Burayda, :
· « Quiconque aura mémorisé, appris et mis en pratique le Coran permettra à ses père et mère, le jour de la Résurrection, de recevoir une couronne de lumière aussi radieuse que le soleil et d’être vêtus de deux habits plus précieux que toutes les richesses de ce bas monde. “Pourquoi avons-nous été gratifiés de ces habits ?”, demanderont-ils. “Pour avoir enseigné le Coran à votre enfant”, leur répondra-t-on » (Al-Hâkim et Mouslim) ;
· « On dira à celui qui aura récité le Coran : “Récite, monte d’un degré à l’autre et psalmodie-le comme tu le faisais dans le bas monde. Ton rang sera là où tu auras récité le dernier verset” » (Abû Dâwûd et al-Tirmîdhi) ;
· « Celui qui excelle dans la récitation du Coran, sera avec les nobles et obéissants Anges » (Boukhari et Mouslim).