Certaines banques offrent en vente un métal comme le fer, le cuivre, ou d’autres métaux. Elles les vendent à tempérament à leurs clients. Sachant qu’elles laissent au client le choix de vendre soit par leur biais soit de le vendre eux-mêmes après en avoir pris possession. Ce procédé est-il licite ou illicite ? Merci.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons : 

Il n’y a pas d’inconvénient à ce que la banque achète ce métal, l’ait en sa possession puis le vende à tempérament par la Murâbahah. Il n’y a pas d’inconvénient non plus à ce que le client prenne possession de sa marchandise puis la vende à sa manière ou qu’il mandate un autre pour cela, et ce, même s’il s’agit de mandater le vendeur initial.

Il reste le point suivant : si le client n’a pas pris possession de la marchandise, lui est-il permis de mandater le vendeur ou un autre pour la vendre à son compte ? La réponse est qu’il ne lui est pas permis de faire cela parce qu’avoir la marchandise en main (en sa possession) est une condition pour que la vente soit valide. Cela est prouvé par le hadith rapporté par Hakîm Ibn Hizâm : J’ai dit : â€˜Ô Messager d’Allah ! J’ai acheté des biens. Qu’est-ce qui m’est licite et qu’est-ce qui m’est illicite’?
‘Si tu achètes un bien, ne le vends pas avant de l’avoir en mains’, lui répondit-il . [(Ahmad) (Le cheikh Chu’ayb al-Arna’ût a dit qu’il était Sahih)]. Ainsi, puisque la vente n’est pas complète, le mandatement n’est pas licite. Al-Motî’iy a dit dans son addenda à  al-Madjmou’  de l’imam al-Nawawi :  Ce qu’il n’est pas permis au mandataire de faire pour lui-même, il ne lui est pas permis de le faire pour les autres .

Cela signifie que s’il est interdit au mandataire de vendre un objet à son compte, il ne lui est pas permis d’être procureur d’une autre personne dans sa vente. Nous attirons votre attention, cher frère, sur le fait que s’il s’agit de banques usuraires il ne vous est pas permis de faire des transactions avec elles.